Cette étude examine les efforts mondiaux de vaccination contre le COVID-19 pour les personnes âgées et révèle des lacunes frappantes dans l’accès et des incohérences dans les calendriers de vaccination.
Étude: Paysage mondial des programmes de vaccination contre la COVID-19 pour les personnes âgées : une étude descriptive. Crédit d’image : Shutterstock AI/Shutterstock.com
Une étude récente publiée dans La Lancette fournit un aperçu mondial des programmes de vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) chez les personnes âgées.
Sommaire
Parvenir à l’équité en matière de vaccins contre la COVID-19
Malgré l'émergence de nouvelles variantes du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement retiré le statut d'« urgence de santé publique » au COVID-19 en mai 2023.
La vaccination a joué un rôle déterminant dans la réduction de la propagation du SRAS-CoV-2 et dans la prévention des maladies graves chez les personnes infectées. Des doses de vaccin de rappel mises à jour ont été développées pour garantir une protection continue contre les nouveaux variants viraux, en particulier chez les populations de patients à haut risque.
L’équité vaccinale vise à distribuer les vaccins les plus efficaces et spécifiques aux variantes aux bénéficiaires éligibles plutôt que de fournir n’importe quel vaccin disponible, car de nombreux vaccins contre la COVID-19 sont désormais inefficaces contre les variantes et sous-variantes émergentes du SRAS-CoV-2. Parvenir à l’équité vaccinale nécessite une surveillance continue pour mettre à jour les stratégies qui élargiront l’accès et l’adoption.
À propos de l'étude
Les données de l’étude ont été obtenues à partir de bases de données publiques fournissant des informations sur les différents types de vaccins utilisés, les schémas vaccinaux, les groupes d’âge éligibles et la couverture vaccinale stratifiée par pays et groupe d’âge. Les dernières informations disponibles dataient du 10 juillet 2024.
Les sources comprenaient des sites Web du gouvernement et des ministères de la Santé, des rapports officiels, des données institutionnelles et organisationnelles, ainsi que des rapports médiatiques recoupés basés sur des sources officielles. Le but de la présente étude était d’évaluer le degré de réussite dans la réalisation d’une primovaccination complète des personnes âgées et l’administration d’une dose de rappel supplémentaire à 80 % d’entre eux.
Les données officielles étaient la seule source dans 45 pays, tandis que les médias et les sources combinées fournissaient des données pour 77 et 70 pays respectivement. La plupart des pays ont fourni des données de qualité moyenne, avec plus de la moitié des paramètres communiqués.
Types de vaccins utilisés
Grâce aux données de 192 pays, 71 vaccins, dont 49 monovalents, ont été administrés aux personnes âgées. Soixante-dix-neuf pays ont utilisé un ou plusieurs des 22 vaccins développés pour se protéger contre les variantes préoccupantes du SRAS-CoV-2 (COV), dont huit vaccins monovalents et quatre bivalents ciblant respectivement les souches originale et Omicron.
Des vaccins monovalents contre le SRAS-CoV-2 bêta et un vaccin gamma ont été utilisés respectivement dans 12 pays et un pays. Les vaccins monovalents contre la souche originale du SRAS-CoV-2 ont pour la plupart été arrêtés ou interrompus, bien que certains soient utilisés comme rappels dans 41 pays.
Des vaccins multivalents ont été approuvés en Chine. Il s’agit notamment de vaccins bivalents contre la souche originale du SRAS-CoV-2, suivis d’une série aboutissant à des vaccins quadrivalents ciblant Beta et diverses sous-variantes d’Omicron.
Dans 122 pays, les personnes âgées se sont vu proposer une dose de rappel supplémentaire, tandis que les autres pays ont proposé une primovaccination ou une dose de rappel unique. Des doses de rappel saisonnières pour les personnes âgées ont été proposées dans 33 pays pendant les mois d'automne ou d'hiver, dont certains ont également fourni des doses de rappel au printemps. Les personnes âgées faisaient partie des groupes hautement prioritaires dans 96 pays.
Couverture du rappel primaire vs deuxième/plus tard chez les personnes âgées
Bien que 81 % des personnes aient terminé la série primaire, ce pourcentage variait de 91 % dans la région du Pacifique occidental à 47 % dans les régions africaines.
Une médiane de 53 % des individus ont reçu leur première dose de vaccin, 74 % et 5,5 % des individus dans les régions européenne et africaine ayant respectivement la couverture la plus élevée et la plus faible. Au total, 40 pays ont administré la deuxième dose de rappel avec une couverture médiane de 44,3 %, allant de 0,4 % en Roumanie à 87 % au Danemark. Environ 23,6 % des pays ont proposé un nouveau vaccin contre la COVID-19.
Dans l’ensemble, les personnes âgées étaient significativement moins susceptibles de recevoir un deuxième rappel ou un vaccin plus récent. D’un pays à l’autre, le programme de vaccination contre la COVID-19 affiche des progrès inégaux, l’inégalité vaccinale affectant largement les personnes âgées.
Il est essentiel d’établir des systèmes de surveillance de la vaccination robustes et rapides, notamment pour faciliter les politiques fondées sur les données qui favorisent les campagnes de vaccination contre la COVID-19 dans le monde entier..»
L’objectif de l’OMS serait atteint avec un objectif de 1,01 dose pour chaque personne parmi la population âgée, contre 1,43 dose pour chaque personne pour le deuxième objectif. Cela varie selon les régions, avec 1,92 et 2,72 doses pour chaque personne requises respectivement pour un deuxième rappel ou un vaccin plus récent dans la région africaine, contre 0,70 et 0,71 respectivement dans les Amériques.
Conclusion
La couverture vaccinale contre la COVID-19 a progressé de manière inégale à travers le monde. De plus, 1,01 et 1,43 doses pour chaque personne sont nécessaires pour obtenir une série complète de primovaccination et une couverture de rappel ou une couverture de 80 % de deuxième rappel/plus récent, respectivement, chez les personnes âgées.
Un système de surveillance collaborative similaire à celui de la grippe… permettrait un suivi et un ajustement en temps réel des compositions vaccinales.»
Une couverture vaccinale élevée nécessite une allocation de ressources importantes aux systèmes de santé en raison des coûts élevés de la vaccination de la population, même lorsque les vaccins sont donnés. Ainsi, ces budgets fédéraux devraient être prioritaires pour parvenir à une couverture vaccinale complète.
La pertinence de la vaccination contre la COVID-19 a diminué en raison des niveaux élevés d’immunité de la population. Ainsi, ces programmes doivent être évalués périodiquement pour déterminer leur rapport coût-efficacité.