La colite ulcéreuse (CU) et la maladie de Crohn (MC) sont des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MII) qui affectent le tractus gastro-intestinal. Au cours des dernières décennies, des progrès significatifs ont été réalisés dans la compréhension de la physiopathologie des MII et dans le développement de nouveaux traitements.
L’Organisation internationale pour l’étude des maladies inflammatoires de l’intestin (IOIBD) a développé les programmes de sélection de cibles thérapeutiques dans les maladies inflammatoires de l’intestin (STRIDE), qui recommandent des objectifs de traitement spécifiques pour la CU et la MC chez les enfants et les adultes. Ces objectifs comprennent la réponse clinique et la rémission, la guérison endoscopique, la normalisation de la vitesse de sédimentation de la protéine C-réactive/érythrocytes et de la calprotectine fécale, la prévention du handicap, la restauration de la qualité de vie et la croissance normale chez les enfants.
Les traitements de base actuels contre les MII comprennent les immunomodulateurs, les produits biologiques (les agents anti-tumoral necrosis factor alpha (TNF-α) étant les plus couramment utilisés) et d’autres anticorps monoclonaux tels que les anti-intégrines et les anti-interleukines (IL-12/23). . Cependant, la perte de réponse primaire et secondaire à ces thérapies constitue un problème récurrent majeur, avec des rendements souvent décroissants en termes d’efficacité pour la prochaine ligne de thérapies prescrite.
Récemment, il y a eu un afflux de médicaments nouveaux et émergents entrant sur le marché qui montrent des résultats d’efficacité prometteurs chez les patients atteints de MII modérée à sévère qui n’avaient pas répondu auparavant à plusieurs médicaments. Ces thérapies nouvelles et émergentes comprennent :
- Infliximab sous-cutané et préparations anti-TNFα orales : ces médicaments offrent une plus grande commodité et une plus grande flexibilité aux patients par rapport aux agents anti-TNFα intraveineux traditionnels.
- Agents anti-adhésion : ces médicaments bloquent l’interaction entre les leucocytes et la muqueuse intestinale, prévenant ainsi l’inflammation.
- Inhibiteurs de cytokines : ces médicaments ciblent des cytokines spécifiques qui jouent un rôle dans l’inflammation des MII, telles que l’IL-12/23 et l’IL-17.
- Inhibiteurs de la Janus kinase (JAK) : les JAK sont des protéines de signalisation impliquées dans diverses voies inflammatoires. Les inhibiteurs de JAK se sont révélés prometteurs dans le traitement des MII, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.
- Inhibiteurs de la phosphodiestérase (PDE) : les PDE sont des enzymes qui décomposent l’AMP cyclique (AMPc) et le GMP cyclique (GMPc), deux molécules de signalisation qui jouent un rôle dans l’inflammation. Les inhibiteurs de la PDE se sont révélés efficaces dans le traitement des MII sur des modèles animaux, et des essais cliniques sont en cours.
- Modulateurs du récepteur de la sphingosine-1-phosphate (S1PR) : les S1PR sont impliqués dans le trafic des leucocytes vers la muqueuse intestinale. Les modulateurs S1PR se sont révélés prometteurs dans le traitement des MII lors d’essais cliniques.
- Régulateurs positifs du microARN-124 (miR-124) : le miR-124 est un microARN qui possède des propriétés anti-inflammatoires. Des régulateurs positifs miR-124 sont en cours de développement pour traiter les MII, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Ces thérapies nouvelles et émergentes offrent un nouvel espoir aux patients atteints de MII modérée à sévère qui ne répondaient pas auparavant à plusieurs médicaments. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer leur sécurité et leur efficacité à long terme, mais ils ont le potentiel de révolutionner le traitement des MII.