Dans une étude récente publiée dans Scientific Reports, des chercheurs ont étudié le potentiel de l’exercice minimal (MAE) pour prévenir la démence chez les personnes âgées cognitivement normales souffrant d’arthrose (OA).
Étude: Une quantité minimale d’exercice prévient les incidents de démence chez les personnes âgées cognitivement normales souffrant d’arthrose : une étude de suivi longitudinale rétrospective. Crédit d’image : Photo au sol/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
De nombreuses études ont mis en évidence les avantages de l’exercice aérobique régulier dans la prévention des maladies cardiovasculaires (MCV) et des troubles dégénératifs du cerveau comme la démence sénile.
Cependant, les personnes âgées atteintes d’arthrose ont souvent du mal à maintenir une activité physique régulière en raison de douleurs articulaires et de limitations de mobilité. Étant donné qu’environ 10 % de la population âgée dans le monde développe une démence, il est crucial de trouver des mesures préventives.
Les médecins peuvent jouer un rôle essentiel en influençant le comportement physique des personnes âgées, mais les contraintes de temps, la formation limitée et le remboursement inadéquat entravent leur capacité à fournir des conseils efficaces.
La MAE fait référence à la plus petite quantité d’activité physique susceptible d’améliorer la santé et de réduire la mortalité, impliquant souvent des séances d’exercice brèves, sporadiques ou peu fréquentes.
À propos de l’étude
Cette étude de cohorte longitudinale et rétrospective a examiné l’impact de l’EMA sur la prévention de la démence chez les personnes âgées atteintes d’arthrose. Les participants de la base de données HAI-ADL (History-Based Artificial Intelligence Activities of Daily Living) ont été sélectionnés.
L’étude comprenait des participants âgés de 50 ans ou plus, diagnostiqués avec l’arthrose et possédant un dossier médical complet. La recherche a comparé l’incidence de la démence parmi différents groupes de fréquence de MAE.
Résultats de l’étude
L’étude a inclus 242 participants sans démence mais atteints d’arthrose, répartis en groupes MAE-non (121 participants), MAE-hebdomadaire (51 participants) et MAE-quotidienne (70 participants). Les taux de conversion en démence ont été estimés à 47,9 %, 33,3 % et 17,1 % pour les groupes MAE-non, MAE-hebdomadaire et MAE-quotidien, respectivement.
Ajusté pour divers facteurs, le modèle à risques proportionnels de Cox a indiqué que les groupes MAE-quotidien et MAE-hebdomadaire présentaient une diminution significative de l’incidence de la démence par rapport au groupe de référence.
Le modèle de régression logistique multivariée a montré que le MAE-quotidien réduisait de manière significative l’incidence de la démence et améliorait les conditions cardiaques. Ces résultats concordent avec des recherches antérieures indiquant que même un exercice minimal peut prévenir le déclin cognitif chez les personnes âgées atteintes d’arthrose.
Conclusions
Bien que l’étude présente des limites, telles qu’une petite taille d’échantillon et un recrutement dans des centres spécifiques à Taiwan, elle souligne l’importance de promouvoir les interventions MAE, telles que la marche, chez les populations âgées atteintes d’arthrose.
Même un exercice minimal, lorsqu’il est pratiqué régulièrement, peut améliorer la santé des articulations et le bien-être cognitif, ce qui en fait une stratégie précieuse pour prévenir la démence dans ce groupe démographique.