Dans une récente étude publiée dans la revue Réseau JAMA ouvertles chercheurs ont évalué les taux de chômage parmi les personnes qui ont développé une maladie post-coronavirus 2019 (COVID-19) (PCC) ou une longue COVID après une infection aiguë par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) afin de déterminer la fonction et neurocognitive niveaux de déficience associés à une COVID longue.
Étude : Association des symptômes post-COVID-19 et du statut d’emploi. Crédit d’image : p.ill.i/Shutterstock
Sommaire
Arrière-plan
Les longs patients COVID ou PCC présentent des symptômes associés au COVID-19 au-delà de deux mois, et des études de suivi parmi les patients PCC ont rapporté un large éventail de symptômes, notamment fatigue, maux de tête, problèmes cardiovasculaires, essoufflement, incapacité à faire de l’exercice, troubles digestifs, courbatures, fièvre et problèmes neurologiques tels que troubles cognitifs et brouillard cérébral. Alors que des études ont rapporté une diminution de la qualité de vie chez les patients longs COVID ou PCC, la déficience fonctionnelle associée à cette maladie reste incertaine.
À propos de l’étude
La présente étude a examiné les taux de chômage chez les patients PCC en tant qu’indicateur indirect des troubles neurocognitifs et fonctionnels. Cette analyse basée sur une enquête comprenait des personnes de moins de 70 ans et de plus de 18 ans qui avaient signalé un résultat positif au test d’antigène ou de réaction en chaîne par polymérase (PCR) pour le COVID-19 au moins deux mois avant le début de l’enquête. Les patients qui ont signalé que leurs symptômes aigus de COVID-19 n’avaient pas disparu ont été invités à fournir une liste complète des symptômes courants à partir d’une liste de contrôle de 25 symptômes.
Les symptômes de brouillard cérébral, les difficultés de concentration ou de mise au point et les problèmes de mémoire ont été évalués plus en détail. Les facteurs sociodémographiques autodéclarés, y compris la race et l’origine ethnique, qui comprenaient les races asiatique, afro-américaine, amérindienne, insulaire du Pacifique, hispanique et blanche, entre autres, ont été utilisés pour une analyse pondérée.
Des analyses statistiques ont été menées pour déterminer les associations entre le PCC ou le long COVID et le chômage ou le manque d’emploi à temps plein chez les personnes qui n’étaient pas à la retraite. L’analyse a été ajustée en fonction du sexe, de l’âge, de la race et de l’origine ethnique, de la zone de résidence (rurale, suburbaine ou urbaine), du niveau d’éducation et de la région.
Résultats
Les résultats des modèles ajustés ont indiqué une plus grande probabilité de chômage ou d’incapacité à maintenir un emploi à temps plein associé au PCC ou au long COVID. De plus, les troubles cognitifs chez les patients PCC réduisaient leur capacité à travailler à temps plein et étaient associés à une qualité de vie inférieure chez les personnes employées.
L’enquête a inclus 15 308 patients COVID-19 et 2 236 ont signalé de longs symptômes de COVID. Parmi ces 2 236 patients PCC, 1 027 ont signalé des troubles de la mémoire ou cognitifs. L’âge moyen des patients PCC était de 38,8 ans et 9,8% (1 418 sur 15 308) des patients COVID-19 étaient au chômage. Sur ces 1 418 chômeurs, 276 avaient un PCC, tandis que 1 142 n’ont signalé aucun symptôme de PCC.
Au total, 8 229 patients ont déclaré avoir un emploi à temps plein, dont 7 212 n’ont pas signalé de symptômes de PCC et 1 017 avaient un PCC. L’analyse de régression linéaire a révélé que les symptômes du PCC étaient associés à une probabilité réduite d’emploi à temps plein et à une probabilité plus élevée d’être au chômage. De plus, tous les symptômes cognitifs étaient associés à une diminution de la probabilité d’un emploi à temps plein. Parmi les 15 308 participants qui avaient le COVID-19, 63,2 % (9 679) étaient des femmes et 70 % (10 720) étaient des Blancs.
conclusion
Pour résumer, l’étude a évalué l’association entre les symptômes du PCC, tels que les troubles de la mémoire et les difficultés cognitives, y compris le brouillard cérébral, et la probabilité de chômage ou d’emploi à temps plein chez les patients COVID-19. Les résultats ont suggéré que les patients COVID-19 qui ont signalé de longs symptômes cognitifs COVID avaient une probabilité plus faible de pouvoir travailler à temps plein et une probabilité plus élevée d’être au chômage.
Ces résultats mettent en évidence la nécessité de développer des stratégies pour faire face aux effets à long terme du long COVID, en particulier les déficiences neurocognitives et fonctionnelles qui affectent la qualité de vie. Les auteurs pensent que s’il est difficile d’estimer de manière concluante l’impact économique de la pandémie de COVID-19, l’étude met en lumière les effets persistants et à long terme du COVID-19 sur la productivité et la qualité de vie des patients.