Dans une étude récente publiée dans Réseau JAMA ouvertles chercheurs ont étudié l’association des symptômes après la vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) avec des réponses d’anticorps contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
Arrière plan
Les vaccins à ARNm du SRAS-CoV-2, tels que le BNT162b2 de Pfizer-BioNTech et l’ARNm-1273 de Moderna, sont associés à des symptômes systémiques et locaux. Cependant, il n’est pas clair si les symptômes post-vaccinaux sont liés aux réponses anticorps induites par la vaccination. Les études antérieures sur l’immunogénicité et la réactogénicité du vaccin COVID-19 étaient limitées à des échantillons de commodité limitant leur généralisabilité.
L’étude et les conclusions
Dans la présente étude, les chercheurs ont évalué les associations entre les symptômes post-vaccination et les réponses anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez les participants de la Framingham Heart Study (FHS), contribuant à la Cohorte collaborative des cohortes pour la recherche sur le COVID-19 (C4R). Les participants ont été invités en février 2021 à administrer des questionnaires C4R sur la vaccination contre le SRAS-CoV-2 et les symptômes associés.
Les sujets ont également fourni une tache de sang séché (DBS) pour tester les anticorps contre le SRAS-CoV-2. Les participants au FHS qui ont reçu deux doses du vaccin à ARNm COVID-19 deux semaines avant la collecte de DBS ont été inclus dans l’analyse. Les symptômes post-vaccinaux ont été classés comme locaux ou systémiques.
Les symptômes locaux étaient des douleurs/éruptions cutanées au site d’injection, et les symptômes systémiques étaient de la fièvre, des nausées, des frissons, des vomissements, des douleurs musculaires, des maux de tête et de la fatigue. Les anticorps anti-SARS-CoV-2 immunoglobuline G (IgG) ont été quantifiés à l’aide d’un dosage immunologique sur microsphère. Les associations entre les symptômes post-vaccinaux et les réponses en anticorps ont été évaluées à l’aide de tests du chi carré et d’une régression linéaire multivariée.
Les analyses ont été ajustées en fonction des caractéristiques cliniques et sociodémographiques et du temps écoulé depuis la vaccination. Sur plus de 3200 participants éligibles au C4R, 928 ont rempli le questionnaire et la collecte DBS. Parmi ceux-ci, 55 % ont reçu le vaccin ARNm-1273 et 45 % ont reçu le vaccin BNT162b2. L’âge moyen des participants était de 65 ans, et la plupart étaient des femmes (61 %) et des Blancs non hispaniques (96 %).
Quatre-vingt-quatre participants ont auto-déclaré une infection antérieure au COVID-19. Environ 48 % des participants ont présenté des symptômes systémiques, 109 ont signalé des symptômes locaux et 373 étaient asymptomatiques après l’une ou l’autre des doses de vaccin. Des analyses bivariées ont indiqué une association de symptômes avec le sexe féminin, le jeune âge, le vaccin ARNm-1273 et le COVID-19 passé.
Une réactivité aux anticorps a été notée chez 98 % des personnes asymptomatiques et 99 % des participants présentant des symptômes systémiques ou locaux. Il y avait une association entre les symptômes systémiques et une plus grande réponse des anticorps dans les modèles ajustés. Les résultats étaient similaires lorsque les analyses étaient répétées après avoir exclu les personnes ayant déjà eu le COVID-19.
conclusion
L’étude a révélé que les symptômes systémiques post-vaccination autodéclarés étaient associés à des réponses d’anticorps anti-SARS-CoV-2 plus importantes. Ces résultats concordent avec un rapport sur les travailleurs de la santé aux États-Unis, qui a révélé des réponses anticorps post-vaccinales plus élevées chez les personnes présentant des symptômes après avoir reçu un vaccin à ARNm.
Les auteurs ont identifié le vaccin mRNA-1273, l’âge et le sexe comme des facteurs associés à l’immunogénicité et à la réactogénicité du vaccin. Les comorbidités, l’indice de masse corporelle et la race/l’origine ethnique n’étaient pas associés aux symptômes post-vaccinaux. Presque tous les participants ont montré des réponses d’anticorps positives après avoir reçu les vaccins à ARNm à double dose.
Pourtant, les symptômes systémiques étaient associés à des réponses anticorps plus importantes dans les modèles multivariables, soulignant la variabilité interpersonnelle. Les études futures doivent explorer les mécanismes biologiques qui sous-tendent l’hétérogénéité de la réponse vaccinale. Dans l’ensemble, ces résultats mettent l’accent sur le recadrage des symptômes post-vaccinaux en tant qu’indicateurs de l’efficacité du vaccin et renforcent les conseils pour les rappels de vaccins.