Le syndrome de la maladie post-orgasmique (POIS) est une affection très rare qui se caractérise par des symptômes similaires aux allergies ou à la grippe immédiatement après l’éjaculation. Le POIS peut persister pendant sept jours avant la résolution spontanée.
Dans un récent Rapports de cas d’urologie étude de journal, les scientifiques discutent de l’expérience d’un patient POIS d’être traité avec un antihistaminique.
Étude: Syndrome de la maladie post-orgasmique géré avec succès avec un antihistaminique : à propos d’un cas. Crédit d’image : Sonis Photography / Shutterstock.com
Sommaire
Arrière plan
Les patients POIS présentent principalement des symptômes tels qu’une fatigue extrême, une sensation pseudo-grippale, de la fièvre ou de la transpiration, une faiblesse musculaire, des difficultés de mémoire, des troubles de l’humeur, un discours incohérent, des problèmes de concentration, des démangeaisons oculaires et une congestion nasale.
Les patients POIS peuvent présenter un ou plusieurs des symptômes susmentionnés en quelques secondes, minutes ou plusieurs heures après l’éjaculation induite par la masturbation, le coït et/ou spontanément, comme pendant le sommeil. La plupart des symptômes durent entre deux et sept jours, après quoi ils disparaissent spontanément.
À propos de l’étude de cas
Un homme de 27 ans en bonne santé s’est plaint de symptômes pseudo-grippaux, notamment de rhinorrhée, de toux, d’éternuements et d’une éruption cutanée semblable à de l’urticaire sur ses avant-bras après l’éjaculation. De plus, ce patient se plaignait d’une adénopathie faciale et cervicale, qui s’est aggravée avec l’augmentation de la fréquence de l’éjaculation.
Ces symptômes se manifestent indépendamment de l’éjaculation lors des rapports sexuels ou de la masturbation. Le patient était si troublé par ces symptômes qu’il évitait activement toute activité sexuelle ou relation amoureuse.
Le patient a rapporté que les symptômes susmentionnés ont commencé alors qu’il avait environ 18 ans et qu’il souffrait d’un cas suspect d’épididymite aiguë qui a été traité avec du triméthoprime-sulfaméthoxazole. Il a également contracté une infection à chlamydia qui a été traitée avec succès avec des médicaments.
Auparavant, le patient avait consulté trois urologues, un infectiologue, un oto-rhino-laryngologiste et un allergologue. Il a été diagnostiqué avec le rhume des foins, alors qu’un test d’allergène a révélé qu’il était sensible à l’herbe à puce et a été diagnostiqué avec une allergie au cantaloup.
Les échographies scrotales, les niveaux de testostérone et l’analyse du sperme n’ont montré aucune anomalie. Le patient a également été soumis à un traitement antibiotique qui n’a pas réussi à améliorer son état.
Récemment, on a conseillé au patient de prendre de la diphenhydramine en vente libre tous les jours avec une augmentation progressive de la fréquence de l’éjaculation. Le patient a également été référé à un allergologue spécialisé en immunologie pour un test cutané autologue et a été soumis à une dose quotidienne de 180 mg de fexofénadine.
Fait intéressant, les symptômes du patient se sont améliorés avec une diminution de 90 % du POIS. Ce traitement lui a permis de reprendre une activité sexuelle.
Cause possible de POIS
Bien que l’étiologie exacte du POIS ne soit pas claire, la théorie communément acceptée implique la manifestation de symptômes de réactions allergiques de type I et de type IV au sperme autologue. Cette théorie est étayée par des résultats positifs de tests cutanés chez 88 % des hommes présentant un risque élevé de POIS.
POIS se trouve également chez les hommes qui ont subi une stérilisation. Compte tenu d’études antérieures, il a été indiqué que si la réponse immunitaire était la principale cause de POIS et si la maladie était également détectée chez des hommes stérilisés, il est fort probable que l’antigène était présent dans le liquide séminal plutôt que dans le sperme seul.
Étant donné que le patient POIS dans l’étude de cas actuelle a développé des symptômes après une suspicion d’épididymite, il était possible que l’épididymite ait induit l’apparition d’un processus auto-immun.
Approches actuelles de la gestion des POIS
À ce jour, un seul traitement efficace pour le POIS n’est pas disponible. Néanmoins, plusieurs traitements sont utilisés pour traiter les patients POIS, notamment les immunothérapies et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.
Auparavant, un patient POIS présentait une amélioration symptomatique de 60% pendant trente et un mois lorsqu’il avait été soumis à une désensibilisation par injection de sperme autologue dilué. La concentration de sperme autologue a été progressivement augmentée en fonction de la réponse clinique du patient.
Un autre patient a révélé une amélioration symptomatique de 90 % sur quinze mois après ce traitement. Bien que ce traitement soit très prometteur pour améliorer la qualité de vie des patients POIS, il est coûteux et nécessite de fréquentes visites à l’hôpital pour l’injection.
Un essai clinique mené au Brésil a évalué l’efficacité de l’immunothérapie chez les patients POIS. Cette étude a révélé que l’immunothérapie ne soulageait pas de manière significative les symptômes du POIS.
conclusion
La présente étude a démontré que le patient POIS soumis à la fexofénadine quotidienne a montré une amélioration des symptômes de 90 %. Cependant, aucune amélioration symptomatique n’a été observée lorsqu’il a été traité par la diphenhydramine.
Bien que la diphenhydramine et la fexofénadine présentent des mécanismes d’action similaires, la fexofénadine était plus efficace et facilement tolérée par le patient en dose quotidienne. Cela était dû à la nature à action prolongée et non sédative du médicament. Un autre avantage du traitement par la fexofénadine est que ce médicament est rentable et associé à un bon profil de sécurité.
À l’avenir, davantage de recherches sont nécessaires avec une cohorte d’étude plus importante pour déterminer les avantages thérapeutiques de la fexofénadine dans le traitement du POIS.