Afin de suivre et d’opérationnaliser les changements du système alimentaire, il est essentiel de comprendre comment les régimes alimentaires affectent la santé et l’environnement.
Une récente Alimentation naturelle L’étude a proposé un indicateur d’efficacité santé-environnement pour évaluer la manière dont les régimes alimentaires ont historiquement soutenu une vie saine, la pollution de l’environnement et la consommation de ressources dans 195 pays.
Étude: L’efficacité des régimes alimentaires en matière de santé et d’environnement montre des tendances non linéaires entre 1990 et 2011. Crédit d’image : Foxys Forest Manufacture/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La modification des habitudes alimentaires pour améliorer la santé et réduire les effets nocifs sur l’environnement est devenue extrêmement importante dans les programmes politiques du monde entier.
Une mauvaise alimentation, en plus d’avoir un impact négatif sur la santé, peut également causer des dommages à l’environnement en raison d’une consommation plus élevée d’eau pour la fabrication, d’émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES), etc.
Afin d’atteindre les objectifs de développement durable, tels que la bonne santé, le bien-être et la faim zéro, il est impératif de s’engager dans des modes de consommation alimentaire durables.
Les recherches antérieures n’ont pas pleinement exploré l’association conjointe entre les changements dans le développement socio-économique et les conséquences des régimes alimentaires sur l’environnement et la santé.
À propos de l’étude
Comblant la lacune susmentionnée dans la littérature, cette étude a évalué les interactions entre l’environnement et la santé entre l’alimentation et le développement socio-économique dans 195 pays.
L’échantillon de l’étude couvrait la période comprise entre 1990 et 2011. Un indicateur d’efficacité santé-environnement a été construit. Il s’agit du rapport entre les impacts environnementaux et les bienfaits pour la santé découlant de la production et de la consommation alimentaires.
La réduction des années de vie ajustées sur l’incapacité (DALY) était un indicateur de bénéfices pour la santé. DALY quantifie les années de vie en bonne santé perdues en raison d’un handicap ou d’une mortalité liée à l’alimentation.
L’efficacité santé environnement reposait sur quatre indicateurs, à savoir les émissions de GES, les émissions acidifiantes, les émissions eutrophisantes et les prélèvements d’eau pondérés en fonction de la rareté. Des associations entre ces indicateurs et l’indice sociodémographique (IDS) d’un pays ont été notées.
L’IDS est un concept lié à l’indice de développement humain (IDH), mais la différence est que l’IDS n’inclut pas les résultats directs en matière de santé.
Cela évite la confusion des résultats et des déterminants. Dans des contextes socio-économiques variés, l’IDS compare les résultats en matière de santé entre les pays.
Résultats de l’étude
Une réponse non linéaire en forme de N de l’efficacité santé-environnement a été notée en réponse à une augmentation du SDI. En d’autres termes, la corrélation entre les deux variables était positive, négative et positive.
L’association positive de la première étape était due à l’élimination de la malnutrition maternelle et infantile due à un approvisionnement alimentaire plus élevé.
En revanche, la relation négative de la deuxième étape était due aux impacts environnementaux négatifs dus au passage à des produits plus aminés. La dernière étape de l’association positive dans certains pays développés était en grande partie due à leur transition vers une alimentation plus saine.
L’indicateur proposé est utile pour intégrer les impacts environnementaux et sanitaires, qu’ils soient contradictoires ou conformes.
L’indicateur est polyvalent et peut être modifié pour répondre à un spectre de préoccupations écologiques plus large. En outre, cela peut rendre compte du progrès technologique et d’autres facteurs dynamiques qui déterminent les changements temporels des effets environnementaux.
Les décideurs politiques peuvent utiliser l’indicateur d’efficacité santé-environnement pour effectuer des comparaisons entre pays, identifiant ainsi les domaines nécessitant des améliorations et les meilleures pratiques.
Ils peuvent même utiliser cet indicateur pour évaluer l’efficacité des tendances alimentaires et des interventions politiques dans leur propre pays.
Les pays devraient s’efforcer de passer à une alimentation plus saine tout en minimisant les impacts environnementaux négatifs.
Les pays développés, qui se situent à l’extrémité droite de l’IDS, peuvent suivre les méthodes du Japon et de la Norvège en réduisant simultanément la consommation de viande et en augmentant la consommation de fruits, de légumes et de céréales complètes.
D’autres mesures, telles que la planification urbaine et l’orientation en matière de comportement alimentaire par l’éducation, sont cruciales pour les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les problèmes liés à la demande et à l’offre peuvent être difficiles à résoudre s’ils sont profondément ancrés dans des contextes physiques et socio-économiques spécifiques. Cependant, une action urgente est nécessaire, compte tenu des coûts médicaux élevés associés aux régimes alimentaires riches en graisses et en viande.
Limites de l’étude
La première limite concerne les problèmes potentiels d’endogénéité dans l’analyse de régression.
De nombreux facteurs observables et non observables auraient pu influencer les DALY liées au régime alimentaire et les impacts environnementaux.
Étant donné que les problèmes environnementaux affectent l’IDS, il existe également la possibilité d’une causalité inverse. Une deuxième limite des données utilisées était l’hétérogénéité des technologies de production d’un pays à l’autre, ce qui rendait difficile l’évaluation des différences régionales dans les impacts environnementaux de la production d’un aliment particulier.
Grâce à une meilleure disponibilité des données, il y avait davantage d’informations sur les pays développés. Cela pourrait conduire à une évaluation incorrecte des impacts environnementaux lorsqu’elle est appliquée à l’échelle mondiale.
Toutefois, le classement des produits alimentaires en fonction de leur impact environnemental devrait rester le même d’une région à l’autre.
Cette étude ignore également l’hétérogénéité au sein des pays en se concentrant sur la moyenne nationale de consommation alimentaire.