La réticence à la vaccination fait référence au retard à accepter ou à refuser les services de vaccination malgré leur disponibilité. C’est un phénomène compliqué et dépendant du contexte qui varie avec le temps, le lieu et les vaccins. L’hésitation à la vaccination pourrait compromettre l’immunité collective et avoir un effet négatif sur les campagnes de vaccination.
La pandémie de COVID-19 a été suivie d’une infodémie massive – un flot d’informations, certaines correctes, d’autres non – qui a le potentiel d’entraver la réponse de la santé publique à une pandémie. Dans le monde d’aujourd’hui, où l’information est divisée en informations erronées et informations factuelles, les faits fournis de manière véridique entraînent des difficultés à comprendre la réalité.
L’acceptation de la vaccination s’est avérée dynamique, et elle est particulièrement sensible aux faits et émotions actuels autour du vaccin COVID-19. Une étude récente publiée sur Place de la Recherche* serveur de prépublication, et à l’étude dans la revue Scientific Reports, visait à en savoir plus sur comment et dans quelle mesure la réticence à la vaccination peut changer au fil du temps au niveau individuel en tenant compte de paramètres tels que les préférences dynamiques, les reportages et l’influence du genre.
Étude : Vaccin COVID-19 : reportage factuel, préférences dynamiques, et hésitation de genre. Crédit d’image: annaevlanova.ru
L’étude
En juin 2021, l’équipe a utilisé un sondage conçu pour interroger 1 068 personnes en France et en Italie sur leur volonté d’adopter le vaccin COVID-19 dans trois délais différents : trois mois, un mois et le même jour. L’option de ne pas opter pour un vaccin a également été abordée pour mieux comprendre la volubilité des préférences. En conséquence, les réponses possibles se limitaient à trois options : oui, peut-être et non. Le questionnaire a également évalué le risque perçu et la probabilité de COVID-19, ainsi que le risque perçu et le bénéfice attendu du vaccin.
Un essai contrôlé randomisé a également été réalisé pour déterminer l’effet de stimuli quotidiens, tels que des informations factuelles sur les vaccins, sur l’acceptation de la vaccination par le public. Pour mieux comprendre les caractéristiques de la personnalité individuelle, le test psychométrique DOSPERT a été utilisé.
Dans l’expérience principale, les participants ont été invités à lire deux histoires distinctes concernant la thrombose liée au vaccin tirées de deux journaux italiens, l’une avec une description et un langage plus abstraits et l’autre avec un langage abstrait et concret plus anecdotique.
Structure d’analyse de réseau de neurones
Les résultats
Selon l’étude, les gens semblaient volubiles en raison de leurs décisions volatiles lorsqu’ils étaient soumis à des stimuli communs qui se produisent régulièrement, comme la lecture d’un article de journal. En outre, les données suggèrent que les préférences individuelles en matière de vaccination étaient variées et instables dans le temps et que les choix personnels d’accepter, de refuser ou de retarder la vaccination pourraient bien être influencés par la manière dont les nouvelles sont rapportées.
En Italie, 39,7 % des personnes rejetteraient le vaccin aujourd’hui, 25,6 % dans un mois et 19,4 % dans trois mois. 63,6 % des Français refusent la vaccination aujourd’hui, 44,2 % dans un mois et 35,1 % dans trois mois. D’après des études antérieures, la France a une réticence à la vaccination plus élevée que l’Italie.
Étonnamment, après avoir lu des articles de journaux, l’hésitation à la vaccination a augmenté et l’acceptation du vaccin a diminué. Cette tendance semble être motivée par l’évaluation individuelle du rapport risque-rendement de la vaccination dans le modèle conçu basé sur les catégories de comportement humain. De plus, le texte abstrait augmentait davantage la réticence à la vaccination que le texte concret, ce qui était surprenant étant donné que le texte abstrait utilisait un langage plus scientifique et que le texte concret utilisait un langage plus anecdotique.
En Italie, les femmes acceptent plus la vaccination que les hommes et sont plus susceptibles d’appartenir à la catégorie 1 – pro-vaxers : 48,2 % des femmes de l’échantillon total (TS) ; 29,8 % de mâles TS. Les anti-vaccins représentent 7,1 % et 23,4 % en catégorie 7.
En France, les femmes représentent 21 % des TS de catégorie 1, tandis que les hommes représentent 13,2 %. Dans la catégorie 7, les femmes représentaient 22,8 % du total, tandis que les hommes représentaient 35,8 %.
En revanche, les femmes acceptent moins le vaccin que les hommes dans le groupe du texte abstrait en Italie : la catégorie 1 compte 23,1 % de TS de femmes et 36,4 % de TS d’hommes. Dans la catégorie 7, 38,5 % des TS étaient des femmes, alors que 3,9 % étaient des hommes.
Symétriquement, dans le groupe des textes abstraits en français, en catégorie 1, les femmes représentent 10,4 % et les hommes 13,2 %. Les anti-vaccins de catégorie 7 étaient 40,3 % de femmes et 31,6 % d’hommes. En France, les femmes représentaient 13,8 % du texte concret de la catégorie 1, tandis que les hommes représentaient 7,8 %. Des anti-vaccins ont été trouvés chez 7,9 % des chats et 32,5 % des mâles.
Ainsi, les femmes étaient plus désireuses de se faire vacciner au début de l’étude, mais après avoir lu le texte du résumé, un pourcentage important d’entre elles ont changé d’avis et sont devenues anti-vax. D’autre part, les hommes deviennent moins disposés à se faire vacciner après avoir lu le texte concret. Cela met en évidence les disparités entre les sexes dans les réactions aux vraies nouvelles.
Les résultats de ce mécanisme de prise de décision montrent que la communication sexospécifique pourrait jouer un rôle essentiel pour encourager les décisions de vaccination et acquérir une immunité collective.
*Avis important
Place de la recherche publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.