Dans une récente étude publiée dans la revue Rapports scientifiquesles chercheurs ont mené une enquête interculturelle à grande échelle dans 27 pays entre octobre 2020 et juillet 2021. Les résultats de cette enquête visaient à déterminer la relation entre le traditionalisme et la motivation à atténuer certains dangers, tels que ceux posés par le pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Étude: Un plus grand traditionalisme prédit des comportements de précaution contre le COVID-19 dans 27 sociétés. Crédit d’image : Robert Kneschke/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Il est crucial de reconnaître et de traiter les conflits ou les compromis potentiels qui pourraient empêcher les personnes ayant un état d’esprit traditionnel d’adopter des mesures nouvelles et innovantes pour atténuer les dangers posés par les dangers, comme une pandémie ou même des menaces contrastées comme les conflits humains contre eux-mêmes, leurs sociétés , et la population humaine mondiale. Il est de la plus haute importance d’évaluer si les individus traditionnels prendront des mesures correctives lors de situations dangereuses allant d’une pandémie au changement climatique.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont recueilli des données provenant de plusieurs sociétés aux cultures diverses. Par conséquent, la population étudiée était une combinaison de participants adultes étudiants et non étudiants âgés de plus de 18 ans.
L’équipe a mesuré les niveaux d’éducation des participants sur la base d’une structure universelle à quatre niveaux comprenant les niveaux primaire, secondaire, universitaire et postuniversitaire. L’âge, le sexe, le revenu et d’autres caractéristiques démographiques des participants à l’étude ont également été notés. Certaines covariables pertinentes pour la pandémie, telles que la question de savoir si les participants avaient des problèmes de santé préexistants qui augmentaient leur risque de maladie grave, ont également été prises en compte.
Une échelle de 13 éléments a été utilisée pour mesurer les précautions sanitaires de chaque participant contre le COVID-19, qui ont ensuite été évaluées sur une échelle de sept points. Les données de cette échelle ont aidé les chercheurs à évaluer les comportements réels autodéclarés des participants qui les protégeaient contre le COVID-19. Le respect du port du masque et de la distanciation sociale était considéré comme une précaution sanitaire face à l’extérieur, tandis que le maintien de l’hygiène des mains était considéré comme une précaution sanitaire face à l’intérieur.
Sept variables suppressives associées à des conflits perçus entre les précautions sanitaires liées à la COVID-19 et d’autres priorités ont également été incluses. Un exemple de ce type de variable est toute crainte que la pandémie de COVID-19 limite leur liberté personnelle et nuise à l’économie.
Les chercheurs n’ont pas pu identifier une société avec un traditionalisme culturellement neutre dans la littérature scientifique publiée. En conséquence, deux échelles évaluant conjointement la perception du traditionalisme ou la tendance à recommander et à pratiquer les normes traditionnelles ont été conçues.
Ces échelles ont été classées comme l’échelle Agression-Soumission-Conventionnalisme et une sous-échelle dérivée de la version courte du questionnaire sur les fondements moraux.
La première échelle mesurait la tendance générique à inscrire les normes sociales traditionnelles de la société sans en préciser le contenu. À l’inverse, la deuxième échelle évaluait si les gens respectaient généralement les traditions et leurs gardiens selon des valeurs spécifiques, telles que les rôles de genre.
Les éléments des deux échelles ont été analysés pour déterminer une variable de traditionalisme composite moyennée. Ces items ont ensuite été utilisés pour toutes les analyses de traditionalisme.
Résultats
Au niveau individuel, une corrélation positive entre le traditionalisme et la prise de précautions sanitaires liées au COVID-19 a été identifiée. Cette corrélation est devenue plus cohérente en tenant compte des effets des variables suppressives, suggérant ainsi que ces associations étaient détectables dans un contexte culturel donné.
Lorsque les considérations des individus sur les avantages, les coûts et les compromis des mesures d’atténuation et d’autres priorités concurrentes sont prises en compte et prises en compte de manière adéquate, cette corrélation devient statistiquement significative.
Une hétérogénéité marquée dans les tailles d’effet a été observée dans les sites d’étude examinés. Cela met en évidence le rôle important des facteurs paroissiaux et autres facteurs culturels dans la formation de la relation entre le traditionalisme et l’évitement des menaces.
Les règles gouvernementales réglementaient les précautions face à l’extérieur, ce qui augmentait leur probabilité d’être incompatibles avec les traditions. Par exemple, la distanciation sociale a interféré avec les activités religieuses traditionnelles. En conséquence, les relations entre le traditionalisme et les précautions contre le COVID-19 étaient plus fortes pour les précautions face à l’intérieur que pour les précautions face à l’extérieur.
conclusion
Les résultats de l’étude sont très pertinents pour les autorités de santé publique et les cliniciens, car le COVID-19 continue de faire des milliers de morts chaque jour. Ainsi, il demeure urgent de limiter la propagation de ce virus, ce qui nécessite l’adhésion du public à certaines mesures de prévention de la maladie.
Les observations de l’étude suggèrent que ceux qui adhèrent aux normes, valeurs et pratiques traditionnelles pourraient être plus hésitants à modifier leurs comportements et à utiliser de nouvelles ressources médicales pour se protéger et protéger les autres contre une nouvelle maladie infectieuse mortelle comme le COVID-19. Dans la présente étude, lorsque le traditionalisme et les précautions sanitaires s’alignaient au niveau individuel ou social, leur relation restait très robuste, renforçant encore l’idée que le traditionalisme encourage une plus grande attention aux dangers.