Une nouvelle étude démontre que le lait humain intranasal est une intervention sûre et réalisable pour l’hémorragie intraventriculaire, une cause grave de morbidité chez les nourrissons prématurés. Les résultats de l’étude seront présentés lors de la réunion 2022 des sociétés universitaires de pédiatrie (PAS), qui se tiendra du 21 au 25 avril à Denver. Il s’agit du premier essai prospectif sur l’innocuité et la faisabilité de l’administration intranasale de lait humain chez les nouveau-nés présentant une hémorragie intraventriculaire.
L’hémorragie intraventriculaire est une cause fréquente de lésion cérébrale pouvant entraîner des séquelles neurodéveloppementales chez les prématurés. Les thérapies par cellules souches sont en cours de développement en tant que nouveau traitement des lésions cérébrales. Le lait humain frais contient des cellules souches pluripotentes qui produisent des cellules neuronales in vitro. Des modèles animaux de lésions cérébrales néonatales ont trouvé des cellules souches du lait dans le tissu cérébral de souris allaitantes avec des effets neuroprotecteurs. La vascularisation nasale et la barrière hémato-encéphalique néonatale perméable permettent potentiellement l’apport de cellules souches au tissu cérébral via l’administration intranasale de lait humain frais.
Notre étude, « Intranasal Human Milk as Stem Cell Therapy in Preterm Infants with Intraventricular Hemorrhage: Safety, Feasibility and Short-Term Outcomes », tente d’exploiter la puissance du lait humain frais, qui contient des cellules souches et des facteurs de croissance, en tant qu’intervention pour bébés très prématurés avec des saignements cérébraux, une condition actuellement sans traitement efficace. Notre essai prospectif à Toronto, le premier au monde, a montré que ces nouveau-nés prématurés étaient capables de tolérer la thérapie nasale au lait pendant 28 jours de vie sans événements majeurs liés à l’innocuité. Nous espérons utiliser ces données préliminaires pour planifier un essai plus vaste afin d’obtenir plus d’informations sur l’effet du lait maternel intranasal sur les résultats à court et à long terme pour cette population de patients. »
Alessia Gallipoli, MD, boursière en médecine néonatale-périnatale, Université de Toronto
Les résultats à court terme sont actuellement comparés à un contrôle historique. Les prochaines étapes exploreront les résultats neurodéveloppementaux à long terme à 18 mois pour planifier des essais multicentriques plus importants.
Le Dr Gallipoli présentera « Le lait humain intranasal en tant que thérapie par cellules souches chez les prématurés atteints d’hémorragie intraventriculaire : sécurité, faisabilité et résultats à court terme » le samedi 23 avril à 10h15 MDT. Les journalistes intéressés par une entrevue avec le Dr Gallipoli doivent contacter [email protected]
La réunion PAS relie des milliers de pédiatres et d’autres prestataires de soins de santé dans le monde entier. Pour plus d’informations sur la réunion PAS, veuillez visiter www.pas-meeting.org.