Une étude récente publiée dans la revue Nutriments explore le rôle de différents modèles alimentaires dans la protection des personnes âgées contre l’ostéoporose et les fractures associées.
Étude: Association de modèles alimentaires alternatifs avec l’ostéoporose et le risque de fracture chez les personnes âgées : une revue de la portée. Crédit d’image : Art_Photo/Shutterstock.com
Sommaire
Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
Le vieillissement a un impact sur la santé des os et sur les niveaux d’hormones, ce qui pourrait réduire la densité minérale osseuse (DMO). L’ostéoporose, une maladie osseuse associée à une diminution de la DMO et de la masse osseuse, augmente le risque de fractures.
L’ostéoporose est une cause importante de maladie et de décès chez les personnes âgées et semble toucher davantage de femmes que d’hommes. Les estimations actuelles indiquent que plus de 200 millions de personnes souffrent d’ostéoporose, qui est devenue l’une des maladies non transmissibles les plus courantes dans le monde. L’ostéoporose peut être traitée efficacement, voire prévenue, mais elle n’est souvent pas détectée avant une chute ou une fracture.
L’identification des facteurs qui préviennent la perte de densité osseuse et les fractures peut aider à élaborer des lignes directrices visant à réduire le risque d’ostéoporose. Par exemple, modifier les régimes alimentaires pourrait réduire le fardeau de la maladie.
Les nutritionnistes ont établi que consommer davantage de fruits, de légumes et de fruits de mer peut être bénéfique. Les régimes méditerranéens (MD) et les régimes comprenant des aliments avec des scores d’indice inflammatoire alimentaire (DII) plus faibles ont également un effet protecteur ; cependant, les avantages potentiels d’autres régimes alimentaires n’ont pas été étudiés de manière approfondie.
À propos de l’étude
Bien que la plupart des études précédentes aient utilisé les scores MD traditionnels pour déterminer l’impact de la DM sur le risque de fracture ostéoporotique dans les populations méditerranéennes, les ingrédients MD traditionnels ne sont pas toujours disponibles dans d’autres régions du monde. En conséquence, les auteurs de la présente étude ont examiné le MD modifié (mMED) et le MD alternatif (aMED), ainsi que d’autres modèles alimentaires traditionnels tels que les régimes nordiques ou chinois.
Divers systèmes de notation de la qualité alimentaire sont actuellement disponibles, tels que l’indice d’alimentation saine alternative (AHEI), l’indice d’alimentation saine (HEI), le régime de la mer Baltique (BSD) et les approches diététiques pour arrêter l’hypertension (DASH), dont chacun a été évalué. dans cette étude. Ces systèmes de notation alimentaire traitent différemment différents composants tels que les produits carnés, les produits laitiers, les graisses et le sodium.
Une revue complète de la littérature a été réalisée à l’aide des bases de données Embase, Medline et Scopus pour identifier les articles scientifiques publiés entre 2000 et 2022. Tous les articles étaient basés sur des recherches originales étudiant la relation entre différents régimes alimentaires et l’ostéoporose et ses symptômes.
Chacune des études sélectionnées pour la revue était observationnelle et utilisait une conception de cohorte transversale ou prospective. Les participants à l’étude étaient âgés de plus de 50 ans et pouvaient appartenir à n’importe quelle origine ethnique ou race.
Les éléments de rapport préférés pour les examens systématiques et les méta-analyses pour les examens de cadrage (PRISMA-ScR) ont été appliqués pour l’examen actuel. La recherche initiale a donné 507 résultats, ce qui a finalement conduit à l’identification de six articles pertinents pour l’analyse.
À partir de ces articles, des informations relatives aux caractéristiques des participants, à la taille des échantillons, aux scores de régime, aux résultats alimentaires et aux résultats ont été obtenues. Ces informations ont été examinées au moyen d’une synthèse descriptive et d’une analyse ajustée à plusieurs variables.
Résultats de l’étude
Deux des six études étaient transversales, tandis que les autres étaient des études de cohortes prospectives, toutes publiées après 2015. Les populations étudiées étaient européennes, américaines et asiatiques et étaient âgées de 50 à 85 ans.
La taille des échantillons variait considérablement, le plus petit comprenant moins de 1 000 individus et le plus élevé plus de 10 000. Deux études ont examiné la DMO en tant que résultat, tandis que d’autres ont examiné les fractures de la hanche et d’autres fractures ostéoporotiques. Les données médicales étaient soit autodéclarées, soit obtenues à partir des registres des patients.
Deux des études ont examiné l’association entre le score de régime alimentaire et l’ostéoporose ou DMO. À cette fin, aucune relation entre la densité osseuse et les scores BSD ou DASH n’a été rapportée.
Cependant, un respect plus strict des lignes directrices DASH a réduit la probabilité de développer une ostéoporose de la colonne lombaire. Le régime DASH était associé à une DMO du col lombaire et fémoral inférieure à celle du régime BSD.
Quatre études ont étudié le lien entre les scores alimentaires et les fractures ostéoporotiques. De plus, suivre les régimes mMED ou aMED a réduit le risque de fractures de la hanche dans les cohortes suédoise et américaine. Bien que d’autres régimes n’aient pas montré la même relation, une meilleure observance était plus protectrice qu’une plus faible observance.
Conclusions
Les résultats de l’étude fournissent des informations importantes sur la manière dont une alimentation saine, outre le régime méditerranéen bien connu, peut prévenir la perte de densité osseuse et les fractures ostéoporotiques. Néanmoins, d’autres études sont nécessaires pour créer des lignes directrices holistiques en matière de santé.
De même, les futures études observationnelles devraient suivre les participants à l’étude issus de nombreuses races, ethnies et zones géographiques sur des périodes plus longues. Les études futures devraient également viser à être cohérentes en ce qui concerne la taille des échantillons et les limites d’âge afin que les résultats puissent être comparés. Les régimes alimentaires régionaux devraient également être inclus.
Une alimentation saine ne suffit pas à elle seule à prévenir l’ostéoporose, car plusieurs études ont souligné le rôle important de l’exercice dans la prévention de l’ostéoporose. Ainsi, combiner régime alimentaire et exercice pourrait diminuer le risque de fractures et améliorer les résultats de l’ostéoporose.