Les personnes qui suivent un traitement contre la borréliose de Lyme (LB) signalent souvent des symptômes persistants ; cependant, on sait peu de choses sur les facteurs de risque et l’étiologie de ces effets à long terme après une infection. Une récente eBioMédecine L’étude examine les déterminants de la persistance des symptômes après un traitement contre la BL.
Étude: Déterminants des symptômes persistants après traitement de la borréliose de Lyme : une étude de cohorte observationnelle prospective. Crédit d’image : nechaevkon/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
La LB est une maladie infectieuse causée par Borrélia burgdorferi sensu lato (sl). Après avoir terminé le traitement, certains patients présentent des symptômes qui peuvent persister pendant des périodes prolongées allant de plusieurs mois à plusieurs années. Ces symptômes persistants peuvent inclure des douleurs, des troubles cognitifs et de la fatigue, collectivement appelés syndrome de la maladie de Lyme post-traitement (PTLDS).
On sait peu de choses sur la pathogenèse ou les facteurs de risque du PTLDS. Des recherches antérieures ont suggéré le rôle de certaines caractéristiques des patients telles que l’âge, le sexe, le nombre de symptômes et la durée au début du traitement. Certaines hypothèses immunologiques ont également été proposées, comme une co-infection par d’autres agents pathogènes ou des réponses immunitaires dérégulées.
La variation génétique, ainsi que les facteurs cognitivo-comportementaux et psychosociaux, pourraient également influencer la persistance des symptômes. L’existence d’un syndrome post-infectieux général a également été proposée en raison de la persistance des symptômes après d’autres maladies infectieuses, comme la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et la fièvre Q.
À propos de l’étude
La présente étude a analysé un large éventail de déterminants possibles prédéfinis du SPT chez les patients, notamment des facteurs immunologiques, microbiologiques, génétiques, fonctionnels, cliniques, psychosociaux, épidémiologiques et cognitivo-comportementaux.
Entre 2015 et 2018, 1 135 patients atteints de BL confirmés par un médecin ont été inclus dans l’étude, avec une période de suivi d’un an. À titre de contrôle, deux cohortes de référence ont été incluses, comprenant 4 000 et 2 405 individus.
Des études d’association et des analyses de prédiction multivariées ont été menées pour établir les déterminants de la persistance des symptômes. Les données des patients ont été collectées à partir de tests de laboratoire et de questionnaires en ligne.
Principales conclusions
Les déterminants cruciaux de la persistance des symptômes comprenaient un fonctionnement social et physique plus faible, une anxiété et une dépression plus élevées et des perceptions négatives de la maladie. Facteurs immunologiques, génétiques et microbiologiques spécifiques à B. burgdorferi L’infection par SL et les caractéristiques cliniques liées à la LB avaient un pouvoir prédictif limité. Au départ, les troubles cognitifs, la fatigue et la douleur étaient hautement prédictifs.
Le questionnaire bref de perception de la maladie (B-IPQ) et la sous-échelle d’identité reflétaient certains symptômes provoqués par la LB. Cependant, dans les analyses primaires, ces questionnaires ne prédisaient pas de symptômes persistants.
Dans la cohorte comprenant des individus sans LB, la sous-échelle Identité ne pouvait pas prédire les symptômes persistants. Ainsi, le pouvoir prédictif de ces échelles n’est pas concluant.
La corrélation entre la dépression, l’anxiété et les symptômes persistants après une BL démontre que la détresse psychologique pourrait s’accompagner de symptômes persistants ; cependant, cela n’établit pas de relation directe. Dans les cohortes de référence, les symptômes persistants étaient associés à une comorbidité et à un fonctionnement physique et social altéré, ce qui est similaire à l’observation dans la cohorte LB, suggérant ainsi un mécanisme indépendant de l’infection.
Conformément aux études précédentes, la taille de l’érythème migrant (EM), la séropositivité, le nombre de symptômes au départ et la LB disséminée n’étaient pas des facteurs déterminants. De plus, aucune association n’a été observée entre d’autres maladies transmises par les tiques et des symptômes persistants. La durée des symptômes de BL avant le début du traitement antibiotique n’avait également aucune valeur prédictive.
La prévalence de la séroréversion était différente entre les patients non-PTLDS et PTLDS. Cette découverte n’était pas conforme aux recherches antérieures. Ces différences pourraient être dues à diverses sources, telles que des différences dans les méthodes statistiques, la conception des études, la définition et le nombre de déterminants, la taille des cohortes, les différences entre les populations et les définitions de cas.
Conclusions
Les déterminants du PTLDS étaient souvent génériques et comprenaient la gravité des symptômes de base, le fonctionnement de base et les comorbidités. Dans la plupart des membres de la cohorte LB, la persistance des symptômes ne pouvait pas être attribuée à une infection par B. burgdorferi sl
Dans un sous-ensemble de patients, des facteurs génétiques potentiels ont été prédits. De plus, des facteurs cognitivo-comportementaux influencent la persistance des symptômes. À l’avenir, des recherches supplémentaires seront nécessaires pour élucider les mécanismes sous-jacents des symptômes persistants après le traitement de la BL.
L’une des limites de la présente étude était que les résultats étaient basés sur des symptômes auto-déclarés, ce qui aurait pu conduire à un biais. De plus, les déterminants étaient prédéterminés ; il existe donc une possibilité d’omission d’un biais variable.
Une autre limite de l’étude est que l’association entre les symptômes persistants et les déterminants reste floue. Enfin, contrairement aux critères formels du PTLDS, les critères de symptômes persistants excluaient l’incapacité fonctionnelle.