Dans une étude récente publiée dans Rapports scientifiquesles chercheurs ont signalé l’effet de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) sur le nombre mondial d’incidences de maux de tête.
Sommaire
Arrière plan
La connaissance de l’impact de la pandémie de COVID-19 sous différents angles ainsi que sur différentes zones géographiques est essentielle à l’élaboration de politiques de santé publique. Cependant, le retard dans la mise à disposition des informations ou des statistiques connexes aux décideurs appropriés rend difficile la réalisation d’études en temps opportun et l’élaboration de solutions pertinentes.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont exploré si l’incidence des maux de tête avait augmenté après l’épidémie de COVID-19.
L’équipe a extrait les requêtes Google liées au terme « mal de tête » pour la période comprise entre le 15 février 2017 et le 15 février 2022 à travers le monde. La précision des résultats a été augmentée en filtrant une analyse de tendance plus discriminante en utilisant des « termes » au lieu de « sujets ». L’ensemble de données final comprenait un total de 261 observations hebdomadaires. Les différences potentielles entre les tendances des requêtes après le déclenchement de la pandémie de COVID-19 ont été explorées en divisant les deux sous-échantillons en périodes pré-COVID-19 et COVID-19.
Le point de départ de la pandémie de COVID-19 a été considéré comme se situant entre le 27 janvier et le 2 février 2020. Au cours de cette période, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré l’épidémie de COVID-19 comme une urgence de santé publique de portée internationale le 31 janvier 2020, tandis que le Les États-Unis ont mis en œuvre de nouvelles politiques de voyage pour freiner la transmission du COVID-19 le 2 février 2020. La semaine entre le 3 février et le 9 février 2020 a été considérée comme la première semaine du sous-échantillon pandémique.
L’équipe a capturé les caractéristiques de la pandémie en utilisant un éventail de techniques statistiques non linéaires et linéaires ainsi que d’apprentissage automatique, telles que Holt-Winters (HW), la moyenne mobile intégrée autorégressive (ARIMA), le modèle d’espace d’état de lissage exponentiel ( ETS), les séries chronologiques structurelles (STS), l’autorégression du réseau de neurones (NNAR) et le modèle d’espace d’état de lissage exponentiel avec transformation de Box-Cox, erreurs ARMA, tendance et composantes saisonnières (TBATS). Par la suite, le meilleur modèle basé sur la capacité prédictive hors échantillon a été utilisé pour générer des prévisions qui ont agi comme des procurations pour le développement de l’indice de requêtes pour le terme « mal de tête » dans des circonstances « normales » en l’absence de pandémie.
Résultats
Les résultats de l’étude ont montré que les modèles Holt-Winters et NNAR fournissaient les meilleures prévisions pour les requêtes Web requises lors de la prévision du nombre de recherches Web au cours de la période de test. Le modèle HW s’est avéré surperformant parmi les modèles concurrents testés avec une supériorité de prévision statistiquement significative. D’autre part, la méthode ARIMA a estimé la prévision la plus élevée pour le nombre d’erreurs pour les requêtes Internet. Ainsi, HW a été choisi comme modèle optimal pour l’étude.
L’utilisation du modèle HW pour la prédiction des requêtes Web sur une période de six mois entre février et juillet 2020 a montré des tendances à la hausse dans la proportion de recherches pour le terme « headache ». Cela a indiqué que la pandémie de COVID-19 n’était pas liée de manière causale, mais qu’elle n’a fait qu’accélérer le nombre d’incidences de maux de tête. Les estimations faites par le modèle HW suggèrent un indice de volume de recherche excédentaire de 29 entre mars et juillet 2020.
De plus, des volumes de recherche très élevés ont été observés pour le terme « headache » entre le 8 mars et le 26 avril 2020 ; cependant, les volumes de l’indice ont diminué de manière constante tout au long du reste de la pandémie. Cela indique que la pandémie a fortement affecté le bien-être public entre mars et avril 2020.
Conclusion
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude ont montré que l’observation des habitudes de recherche sur Internet pouvait fournir aux décideurs des données opportunes sur les tendances de la santé collective. Les chercheurs pensent que de telles observations peuvent aider à extraire des informations précieuses liées au comportement global des consommateurs pour les principaux acteurs du marché des médicaments contre la douleur.