Dans une étude publiée dans le Revue canadienne de pratique et de recherche en diététiqueles chercheurs identifient la relation causale entre les facteurs parentaux et la consommation de fruits de mer chez les enfants canadiens.
Étude: La confiance des parents en cuisine est associée à la consommation de poisson et de fruits de mer par les enfants. Crédit d’image : Images d’affaires de singe/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
L’un des principaux besoins nutritionnels des enfants est celui des acides gras polyinsaturés N-3 (AGPI), qui sont intrinsèquement présents dans les fruits de mer et les poissons. Les recommandations standard conseillent souvent deux portions de fruits de mer et de poisson; cependant, plusieurs études ont signalé la consommation de moins d’une portion par semaine chez plus de 70 % des enfants en Amérique du Nord.
Des études extrapolées d’adultes ont identifié plusieurs facteurs qui contribuent à la consommation de fruits de mer et de poisson, allant de la géographie, de l’éducation, du goût, de l’âge et des compétences culinaires. Notamment, cette relation reste inexplorée chez les enfants.
On ignore si les influences parentales contribuent aux perceptions nutritionnelles chez les enfants. Ainsi, comprendre quelles influences les parents ont sur les habitudes alimentaires de leur enfant permettra de développer des stratégies pour améliorer la consommation d’aliments riches en AGPI chez les enfants.
À propos de l’étude
L’étude transversale actuelle comprenait des données provenant de 40 enfants de 28 parents qui avaient participé à l’étude pilote à long terme sur la santé familiale de Guelph. Les parents ont été interrogés entre mars 2019 et mai 2020.
Selon les critères d’inclusion, un seul parent dans chaque ménage a rempli le questionnaire et au moins un enfant avait entre 18 mois et cinq ans. De plus, le parent devait également avoir une compréhension réactive de base de l’anglais pour remplir le questionnaire. Tous les participants à l’étude étaient des résidents de Wellington, en Ontario.
La fréquence a été utilisée pour déclarer le revenu familial, les qualifications des parents et les origines ethniques. Une analyse de régression logistique a été utilisée pour évaluer la relation entre les variables parentales et la consommation de fruits de mer et de poisson des enfants une fois par mois.
Résultats de l’étude
Parmi les participants à l’étude, les parents avaient entre 28 et 46 ans, alors que tous les enfants avaient entre cinq et dix ans. Plus de 85 % des 24 parents et 90 % des 36 enfants inclus dans l’étude étaient d’origine ethnique blanche.
Tous les parents avaient fait des études collégiales, dont 48 % avaient des diplômes d’études supérieures. Les revenus annuels du ménage des participants se situaient entre 40 000 $ et 150 000 $, dont 64 % avaient des revenus supérieurs à 100 000 $.
Selon les réponses des parents, chaque enfant de l’étude consommait des fruits de mer et du poisson une fois par an, tandis que 63 % consommaient des fruits de mer tous les mois. Le poisson d’eau salée était le poisson le plus consommé puisque 63 % des enfants en consommaient au moins une fois par mois et 20 % une fois par semaine.
De plus, 23 % des enfants consommaient du poisson d’eau douce une fois par mois, aucun d’entre eux ne consommant ce type de poisson une fois par semaine. Les coquillages étaient consommés par 33 % des enfants une fois par mois et moins de cinq enfants une fois par semaine.
La confiance en la cuisine démontrée par les parents avait une corrélation positive avec la consommation mensuelle de fruits de mer et de poisson par les enfants.
conclusion
Des recherches antérieures ont indiqué que de nombreux enfants nord-américains ne consomment pas deux portions de poisson ou de fruits de mer chaque semaine pour respecter les recommandations de consommation d’AGPI. De même, 80 % des enfants de la présente étude consommaient moins d’une portion de poisson ou de fruits de mer chaque semaine.
Les résultats de l’étude suggèrent également que la consommation de poisson et de fruits de mer d’un enfant reflétera celle du parent. Les résultats nutritionnels des enfants sont améliorés lorsque les parents adoptent des comportements alimentaires sains ; par conséquent, encourager les parents à consommer du poisson et des fruits de mer peut également favoriser la consommation de ces aliments par leurs enfants.
Ces observations sont conformes aux enquêtes précédentes, dans lesquelles la maîtrise de la cuisine est une variable influente dans la consommation de poisson et de fruits de mer. Ainsi, pour améliorer la consommation de ces aliments, les familles peuvent avoir besoin d’aide et d’instructions concernant les techniques de cuisson et les recettes pour améliorer leur confiance en soi lors de la préparation de ces plats à la maison.
Il y a plusieurs limitations dans cette étude, y compris la petite taille de l’échantillon et l’accent géographique étroit, car le comté de Wellington est une région intérieure de l’Ontario, au Canada, avec peu de variation dans l’âge des parents, la variété ethnique, le niveau d’éducation et le statut socio-économique. De plus, les allergies aux fruits de mer ou au poisson, qui pourraient affecter de manière significative la consommation de poisson/fruits de mer, n’ont pas été prises en compte, car les parents n’ont pas été interrogés à ce sujet.