Une étude en cours dans Médecine BMC Journal a étudié les associations entre la consommation de légumes en conserve et la mortalité toutes causes confondues et par cause.
La recherche a montré que la consommation de légumes frais est associée à une incidence plus faible de maladies cardiovasculaires (MCV).
La question qui reste floue est de savoir si la conservation des légumes entraîne un risque accru de MCV et de mortalité.
Étude: Consommation de légumes conservés et son association avec la mortalité chez 440 415 personnes de la China Kadoorie Biobank. Crédit d’image : Chatham172/Shutterstock.com
Sommaire
Arrière-plan
Le salage est une méthode de transformation des aliments couramment utilisée pour prolonger la date de péremption des aliments périssables. Environ 0,68 milliard de personnes consomment des légumes en conserve en Chine.
Ceci est principalement fait en plaçant des légumes frais dans une saumure. Outre la consommation intérieure, des tonnes sont exportées à l’étranger année après année.
Des recherches récentes ont montré qu’une consommation plus élevée de légumes en conserve était corrélée au carcinome épidermoïde de l’œsophage (ESCC) et au cancer de l’œsophage.
Il a également été démontré que le risque de cancer gastrique augmente de 15 % pour chaque 40 grammes supplémentaires de légumes marinés consommés par jour.
Dans le contexte de la population chinoise, les associations entre la consommation de légumes en conserve et la morbi-mortalité cardiovasculaire n’ont pas été évaluées.
Cette évaluation est cruciale car, en Chine, la mortalité par MCV a contribué à plus de 40 % de tous les décès en 2013, et environ 94 millions de personnes ont souffert de MCV en 2016.
À propos de l’étude
Pour combler la lacune mentionnée ci-dessus dans la recherche, la présente étude a analysé une grande cohorte prospective de 440 415 participants pour évaluer l’association entre toutes causes, maladies cardiovasculaires et mortalité par cancer en Chine et la consommation de légumes en conserve d’autre part.
Les participants examinés ici provenaient de dix régions différentes âgés de 30 à 79 ans en Chine.
L’enrôlement s’est fait entre 2004 et 2008, avec un suivi moyen de 10 ans. La consommation de légumes en conserve a été évaluée à l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire validé.
Des modèles de risque par cause ont été construits pour estimer les rapports de risque de mortalité (RR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 %. Il a été tenu compte des risques concurrents liés à divers décès.
Principales conclusions
L’étude actuelle a documenté 28 625 décès au cours du suivi. Cela comprenait 10 392 décès par cancer, 10 924 décès par MCV et 7 309 décès par d’autres causes.
On a observé que la consommation de légumes en conserve n’était que marginalement associée à un risque plus élevé de mortalité par MCV.
En ce qui concerne les causes de décès, la consommation de légumes en conserve était liée à une mortalité par AVC hémorragique plus élevée. Il était également associé à une mortalité plus élevée par cancer du tube digestif, en particulier par cancer de l’œsophage.
De plus, la consommation de légumes en conserve était liée à une augmentation de la pression artérielle et de l’IMC au départ.
Une précédente étude chinoise a montré que la consommation quotidienne ou occasionnelle de légumes en conserve au sel était associée à une mortalité toutes causes confondues de 10 % plus élevée chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
Ici, aucune relation significative pour la mortalité totale n’a été observée et seule une augmentation marginale du risque de décès par MCV a été documentée.
Un niveau élevé de sodium dans les légumes conservés au sel était considéré comme le principal facteur déterminant du risque accru de décès par MCV.
Forces et limites
Les principaux points forts de l’étude actuelle comprennent sa grande taille d’échantillon, sa durée de suivi relativement longue et le nombre élevé de décès de causes diverses. Cette étude est la première à étudier l’association entre la mortalité par cause et la consommation de légumes en conserve.
Une autre force de l’étude réside dans sa prise en compte des facteurs de confusion, tels que d’autres facteurs alimentaires et non alimentaires et les risques concurrents de divers décès. Une série d’analyses de sensibilité ont également été menées pour prouver la robustesse des résultats.
En ce qui concerne les limites, la concordance entre la consommation autodéclarée et la consommation réelle de légumes en conserve n’a pas pu être vérifiée.
De plus, aucune information sur les recettes, les types ou les techniques de conservation des légumes en conserve n’a été recueillie. Ces facteurs sont susceptibles de varier considérablement avec la mortalité toutes causes confondues et par cause.
De plus, malgré la construction de modèles ajustés à plusieurs variables et l’ajustement de divers facteurs de confusion, une confusion résiduelle n’a pas pu être exclue. La confusion résiduelle pourrait être due à de nombreux facteurs, tels que d’autres aliments conservés et le statut socio-économique.
Enfin, du fait du caractère observationnel de l’étude, la causalité n’a pas pu être établie.
conclusion
Il a été observé que la consommation de légumes en conserve était légèrement associée à un risque plus élevé de mortalité par MCV dans la population chinoise.
La consommation fréquente de légumes en conserve pourrait être un facteur de risque de décès par accident vasculaire cérébral hémorragique et cancer de l’œsophage.
Compte tenu de la popularité des légumes marinés et des légumes transformés au sel en Chine, il est important de limiter la consommation de légumes en conserve.
Cela pourrait être bénéfique pour la santé globale et la longévité. Des recherches supplémentaires devraient établir les effets causals des légumes en conserve préparés par différentes méthodes de transformation sur la santé globale.