Dans un article récent publié dans Médecine BMC, les chercheurs ont commenté une étude récemment publiée par Prem et al. qui a exploré les avantages d’une dose unique de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) par rapport à son calendrier à deux doses.
Étude: Le calendrier à dose unique ouvre la porte à une extension rapide de la vaccination contre le VPH. Crédit d’image : Leigh Prather/Shutterstock.com
Arrière-plan
En 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a désigné le cancer du col de l’utérus comme un problème mondial de santé publique. Par conséquent, la vaccination contre le VPH est apparue comme une mesure essentielle pour réduire les cas de cancer du col de l’utérus dans le monde.
Malheureusement, les coûts élevés d’achat et de livraison des vaccins contre le VPH, aggravés par les obstacles logistiques et les contraintes d’approvisionnement, ont donné lieu à d’importantes disparités dans la distribution des vaccins.
Ces disparités ont entravé l’expansion des efforts de vaccination contre le VPH par les autorités sanitaires, ce qui a entraîné une adoption lente, en particulier dans les pays à faible revenu et à revenu faible ou intermédiaire (PFR et PRFI), où le cancer du col de l’utérus fait le plus de victimes.
La situation s’est encore détériorée avec l’avènement de la pandémie de COVID-19. Par conséquent, en 2021, la couverture vaccinale contre le VPH chez les filles âgées de 9 à 14 ans a chuté à seulement 12 %.
Dans leur étude, Prem et ses collègues ont examiné l’équivalence potentielle en matière de protection contre l’infection par le VPH entre un schéma vaccinal à une dose contre le VPH et son homologue à deux doses dans 188 pays. Leur objectif principal était d’évaluer l’efficacité du vaccin (VE) et la durée de la protection associée aux deux calendriers de vaccination.
Les résultats de l’étude ont souligné les avantages significatifs d’un programme de vaccination contre le VPH à dose unique, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI). Premièrement, cela aurait le potentiel de réduire considérablement les coûts des programmes de vaccination. Deuxièmement, cela a simplifié la mise en œuvre des programmes de vaccination. Enfin, cela a contribué à atténuer les problèmes liés aux pénuries d’approvisionnement en vaccins.
Dans une perspective plus large, la mise en œuvre d’un calendrier de vaccination contre le VPH à dose unique pourrait potentiellement combler l’écart de couverture vaccinale entre les pays à revenu élevé (HIC) et les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). Cela représente un pas important vers la réalisation de l’objectif mondial d’éradication du cancer du col de l’utérus.
Concernant le rapport coût-efficacité du vaccin 9-valent contre le VPH, cette étude a révélé que le seuil de coût pour la deuxième dose était inférieur au prix minimum établi par la Division des approvisionnements du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), qui s’élève à 4,50 $ US.
Cela suggère que le prix minimum actuel des vaccins contre le VPH doit être ajusté davantage pour garantir la rentabilité du programme de vaccination contre le VPH à deux doses dans les pays à faible revenu (PFR).
Malgré l’investissement initial requis pour un programme de vaccination contre le VPH à dose unique, la réduction du coût unitaire du vaccin pourrait aider les PFR à surmonter les obstacles financiers au lancement et au maintien d’initiatives de vaccination contre le VPH.
Conclusions
Les données de l’étude ont le potentiel de fournir des informations précieuses aux parties prenantes engagées dans le développement d’une stratégie optimale pour l’expansion de la vaccination contre le VPH.
Il est néanmoins impératif de souligner le rôle crucial que joue le renforcement de l’engagement politique dans cette entreprise. De plus, la sensibilisation du public aux vaccins contre le VPH afin de surmonter les obstacles qui entravent la vaccination représente une voie d’action prometteuse.
En outre, le domaine de la recherche sur le vaccin contre le VPH doit continuer à jouer un rôle essentiel dans l’orientation des processus décisionnels, englobant les évaluations de l’impact d’un calendrier de vaccination à dose unique sur le budget de santé d’un pays.
Malgré le rapport coût-efficacité inhérent à la vaccination contre le VPH, les contraintes financières découlant des priorités concurrentes en matière de soins de santé dans divers pays peuvent faire de l’abordabilité une préoccupation pertinente.
Par conséquent, l’extension progressive des programmes de vaccination contre le VPH ne peut être réalisée que lorsqu’elle est adaptée aux exigences particulières de chaque pays.
À mesure qu’un ensemble de données en constante évolution sur la vaccination contre le VPH émerge, les chercheurs ont la possibilité d’explorer les variations potentielles dans l’efficacité des deux calendriers de vaccination, facilitant ainsi l’expansion progressive des initiatives de vaccination contre le VPH tout en tenant compte des contraintes budgétaires de santé spécifiques à chacun. pays.