La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est apparue pour la première fois à Wuhan, en Chine. Avec peu de traitements, un taux de transmission rapide et une mortalité élevée parmi les groupes à risque, il s’est propagé rapidement à travers le monde et a causé plus de 4,9 millions de décès. Dans de nombreux pays, les gouvernements ont été contraints d’adopter des restrictions coûteuses, notamment des mesures de distanciation sociale, des masques obligatoires en public et même des fermetures complètes et des ordonnances de séjour à domicile. Grâce à ces restrictions, les taux de transmission du COVID-19 ont été maintenus bas pendant qu’un vaccin était développé. Cependant, il y a eu un certain recul aux restrictions sévères.
Étude : Prédicteurs de l’infection par le SRAS-CoV-2 après une exposition à haut risque. Crédit d’image : Volurol/Shutterstock
Plusieurs pays ont subi des manifestations très médiatisées et une désinformation généralisée (principalement axées sur les masques faciaux). Des chercheurs de l’Université de Californie ont étudié l’efficacité de nombreuses interventions non pharmaceutiques appliquées et ont exploré la théorie selon laquelle l’utilisation de masques entraîne des symptômes moins graves chez les personnes infectées par le coronavirus 2 de la maladie respiratoire aiguë sévère (SRAS-COV-2).
Une version pré-imprimée de l’étude du groupe est disponible sur le site medRxiv* serveur pendant que l’article est soumis à une évaluation par les pairs.
L’étude
Les chercheurs ont identifié les résidents californiens qui avaient reçu les résultats des tests moléculaires du SRAS-CoV-2 signalés au Département de la santé publique de Californie entre février et septembre 2021. Les intervieweurs ont appelé des participants aléatoires qui avaient reçu les résultats des tests au cours des 48 heures précédentes, en utilisant ceux qui avaient reçu résultats négatifs comme témoins. Les cas ont été inscrits de manière égale dans tout l’État, et les enquêteurs ont tenté d’avoir au moins un témoin apparié à chaque cas pour le groupe d’âge, le sexe, la région et la semaine de test. Tout participant qui n’avait pas reçu de diagnostic COVID-19 précédent ou de résultat de test positif était éligible pour l’inclusion.
Les enquêteurs ont posé des questions pour évaluer l’exposition, s’interrogeant sur les contacts sociaux avec les personnes infectées et s’ils étaient suspectés ou confirmés. Si l’une des personnes était en contact avec un cas suspect, des questions de suivi étaient posées sur la nature de l’exposition ; contact intérieur/extérieur, durée, contact physique, utilisation d’un couvre-visage et si la personne infectée était ou non un membre du ménage. Tous les participants ont ensuite été interrogés sur les raisons de leur demande de dépistage, les symptômes ressentis, les antécédents de visite de lieux publics ou de participation à des rassemblements sociaux, l’utilisation des transports en commun et le statut vaccinal.
Les chercheurs ont enquêté sur un total de 2543 cas, 1280 cas positifs et 1263 témoins. Ils ont utilisé un modèle de régression logistique conditionnelle pour estimer les rapports de cotes et les intervalles de confiance. Ces modèles comprenaient des interactions entre les variables et les antécédents de vaccination. Des analyses secondaires estimant l’utilisation du masque à la fois chez les témoins et les cas ont permis aux scientifiques d’examiner les effets de cette condition dans les expositions à haut risque. Ils ont en outre examiné les interactions de ces variables avec la vaccination. Ils ont tenté de tester l’hypothèse selon laquelle l’utilisation d’un masque pourrait réduire la gravité de la maladie en examinant les symptômes et le niveau de réponse médiale nécessaire pour des cas individuels.
Parmi les cas examinés, 847 ont signalé une exposition à haut risque, dont 642 ont été infectés à leur tour. Sept cent quarante-trois des expositions à haut risque ont signalé un contact à l’intérieur, 613 ont signalé un contact sur 3 heures et 492 ont signalé un contact physique. La grande majorité (694) a déclaré qu’aucun des contacts ne portait de masque et 70 % n’étaient pas vaccinés.
Les chercheurs n’ont signalé aucune association avec un contact physique avec la personne infectée/suspectée et le statut du cas. Pourtant, les contacts domestiques, le port du masque, les contacts se produisant à l’intérieur et la durée des contacts ont également montré un risque important de contracter la maladie. L’utilisation du masque a montré l’effet le plus fort lorsque le contact s’est produit à l’intérieur ou sur trois heures, mais a également montré des effets importants lorsque le contact physique a eu lieu ou que les expositions impliquaient des contacts familiaux. Ils ont découvert peu de lien entre le port de masques et la gravité de l’infection si la maladie était contractée.
Conclusion
Les auteurs soulignent l’importance de leur étude pour fournir des preuves des avantages de la vaccination et des mesures de distanciation sociale dans la prévention de la propagation du SRAS-CoV-2. Ils ont découvert des preuves solides des avantages du port du masque, en particulier chez les personnes non vaccinées qui en ont le plus besoin. Bien qu’il n’y ait eu aucune preuve d’une réduction des cas symptomatiques lorsque des masques étaient portés, les chercheurs craignent que les biais des individus aient pu associer leur probabilité à la recherche de tests.
Ces résultats pourraient aider à informer les décideurs en matière de santé publique et d’autres chercheurs qui tentent de modéliser la propagation de la maladie. Alors que des variantes préoccupantes continuent d’émerger, que les taux de vaccination stagnent et que le Royaume-Uni commence à envisager de réintroduire certaines restrictions pendant l’hiver, cette étude pourrait aider les gouvernements à prendre des décisions scientifiquement fondées pour assurer la sécurité de leurs pays.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies