L’endométriose est une affection douloureuse et complexe qui touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer, mais elle est mal connue. Une nouvelle revue clinique publiée dans JAMC (Journal de l’Association médicale canadienne) https://www.cmaj.ca/lookup/doi/10.1503/cmaj.220637 donne un aperçu des causes, du diagnostic et de la gestion de l’endométriose sur la base des dernières données probantes, pour aider les cliniciens et les patients.
L’examen arrive à point nommé, car mars est le Mois de la sensibilisation à l’endométriose.
L’endométriose, définie comme la présence de tissu de type endométrial à l’extérieur de l’utérus, est l’une des affections gynécologiques les plus courantes. On estime qu’elle touche environ 1 million de femmes au Canada et un nombre inconnu de personnes de diverses identités de genre. Elle peut causer des douleurs pelviennes chroniques et des dommages aux organes, affecter la fertilité et avoir un impact négatif sur la qualité de vie.
« L’endométriose peut impliquer plusieurs systèmes d’organes et ses symptômes sont souvent chroniques, ce qui peut affecter considérablement la productivité au travail, la vie sociale, les relations intimes et la santé mentale, et entraîner des coûts sociétaux substantiels, » écrit le Dr Catherine Allaire, Département d’obstétrique et de gynécologie, Université de la Colombie-Britannique, et BC Women’s Centre for Pelvic Pain and Endometriosis, Vancouver, BC, avec des coauteurs.
Bien que la laparoscopie avec confirmation histopathologique ait été considérée comme l’étalon-or pour le diagnostic, pour traiter l’intervalle trop long entre l’apparition des symptômes et le diagnostic, des directives récentes notent qu’un diagnostic peut être établi sur la base des symptômes, de l’examen physique et de l’imagerie.
« La reconnaissance et le diagnostic précoces sont essentiels pour fournir un traitement en temps opportun. Les prestataires de soins primaires peuvent poser un diagnostic clinique d’endométriose et commencer une prise en charge médicale de première ligne. L’orientation vers un gynécologue pour une hormonothérapie ou une chirurgie de deuxième intention est importante, lorsqu’elle est indiquée, » concluent les auteurs.
« Réduire le délai de diagnostic et amorcer un traitement contribuera à améliorer la qualité de vie du million de personnes touchées par l’endométriose au Canada« , précisent les auteurs.