Un rapport récent publié par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), États-Unis, a mis en évidence l’une des premières épidémies d’infection à omicron aux États-Unis. Le rapport révèle que les risques de transmission d’omicron parmi les personnes assistant à une convention en salle à grande échelle sont élevés. Cependant, les personnes qui ont reçu une vaccination de rappel contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) sont moins susceptibles de contracter la maladie de participants infectés. Les résultats détaillés sont disponibles sur le site du CDC Rapport hebdomadaire sur la morbidité et la mortalité.
Épidémie d’infection à omicron lors d’une convention à New York
Le rapport décrit l’une des premières épidémies de variante omicron du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) aux États-Unis. Un résident du Minnesota assistant à une grande convention en salle avec 53 000 participants à New York a été infecté par le SRAS-CoV-2 le 23 novembre 2021. L’analyse du séquençage du génome a révélé que la personne (cas index) était infectée par la variante omicron. Le 2 décembre 2021, le ministère de la Santé du Minnesota a informé le CDC de l’affaire.
La convention de New York a été menée avec 53 000 participants de 52 juridictions américaines et 30 pays étrangers du 19 au 21 novembre 2021. Selon la règle de la convention, tous les participants doivent avoir au moins une dose de vaccin et porter un masque à l’intérieur. La personne index infectée par l’omicron a été en contact étroit avec 29 autres participants pendant cinq jours. En plus d’assister à plusieurs sessions de congrès, la personne index a participé à de nombreuses activités informelles, y compris des visites non masquées à des rassemblements sociaux.
La personne index a commencé à développer des symptômes le 22 novembre et a immédiatement informé les 29 contacts étroits de l’incident. Tous les contacts se sont auto-isolés et ont été testés au cours des prochains jours. Une enquête distincte a également été menée par les départements de santé nationaux et locaux respectifs pour déterminer la transmission du SRAS-CoV-2 parmi tous les participants et les membres de leur ménage.
Observations importantes
Les informations démographiques, épidémiologiques et cliniques ont été recueillies auprès de la personne index, des contacts étroits et des contacts familiaux. Toutes les informations ont ensuite été examinées par le CDC, États-Unis.
Sur 30 participants, dont la personne index et les 29 contacts étroits, 23 ont été interrogés. Toutes les personnes interrogées étaient complètement vaccinées, 11 ont déclaré avoir reçu un rappel.
Sur 23 participants interrogés, 16 ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2. Le séquençage des échantillons prélevés auprès de cinq participants a identifié la sous-lignée BA.1 du variant omicron. La même séquence omicron a été identifiée chez trois membres de la famille d’un même participant.
Parmi les 11 participants interrogés avec une vaccination de rappel, six ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2. Le taux d’infection était plus élevé chez les participants qui n’avaient pas reçu de dose de rappel. Plus précisément, parmi 12 participants sans vaccination de rappel, dix ont été testés positifs pour le SRAS-CoV-2. Les symptômes les plus fréquemment signalés étaient la congestion nasale, la fatigue, la toux et le mal de gorge, et la durée moyenne des symptômes était de 11 jours. Aucune hospitalisation ou décès n’a été observé parmi les participants positifs au SRAS-CoV-2.
Pendant la convention, aucun des participants n’a opté pour un voyage international. Après leur retour de la convention, 16 participants avec un résultat de test positif sont entrés en contact étroit avec un total de 20 membres du ménage. Parmi les contacts familiaux, 19 étaient complètement vaccinés, dont 10 avec rappel.
Parmi les 18 membres du ménage qui se sont fait tester, six avaient reçu un résultat positif, dont quatre avec une vaccination de rappel reçue plus de 14 jours avant l’exposition. Les symptômes les plus fréquemment signalés étaient la congestion nasale, la fatigue, la toux, l’écoulement nasal et l’altération du goût, et la durée moyenne des symptômes était de 13 jours. Aucun d’entre eux n’a été hospitalisé ou n’est décédé.
En dehors du groupe de personnes index et de contacts étroits, seules des preuves limitées de transmission virale ont été identifiées dans la convention.
Importance de l’étude
L’étude révèle que le taux de transmission de l’omicron d’une personne infectée à des contacts étroits est élevé. Il est important de noter que l’étude souligne que la transmission secondaire aux membres du ménage peut être évitée par la recherche immédiate des contacts, les tests et la mise en quarantaine/l’isolement ultérieurs.
De plus, l’étude révèle que les personnes bénéficiant d’une vaccination de rappel sont beaucoup moins susceptibles de contracter l’infection, soulignant l’importance d’une troisième dose de vaccin pour prévenir la propagation rapide de la variante omicron.