De nombreux pays ont introduit ou envisagent d’introduire la certification obligatoire de la maladie à coronavirus 19 (COVID-19). Ces certificats pourraient être obtenus en utilisant une preuve de vaccination complète, un test PCR négatif, etc. Les certificats visent à aider au retour, progressivement, aux activités quotidiennes courantes comme l’accès aux hôpitaux, aux gymnases, aux grands événements sociaux, à l’accueil en salle, etc.
Étude : L’impact des certificats COVID-19 obligatoires sur l’absorption des vaccins : modélisation de contrôle synthétique de six pays. Crédit d’image : Robert Avgustin/Shutterstock
Mais quel est l’effet des certificats de vaccination sur les prises de vaccin ? Il y a un manque de recherche empirique sur ce sujet, et la plupart des preuves dont nous disposons sont anecdotiques. Une nouvelle étude a été publiée sur le medRxiv* serveur de préimpression qui cherche à combler cette lacune dans la recherche en analysant l’impact que l’introduction des certificats COVID-19 a eu sur l’adoption des vaccins.
Sommaire
Une nouvelle étude
Certaines études de revue récentes ont conclu que la qualité et la quantité des études existantes sont faibles. Il n’y a aucune preuve que la certification ait entraîné une augmentation de la vaccination. L’analyse de cette relation est importante car la vaccination reste faible dans certains sous-groupes d’individus (jeunes, hommes et certaines minorités ethniques). Il serait utile de comprendre si la certification peut surmonter au moins une partie de l’hésitation vis-à-vis du vaccin. De plus, la vaccination aide non seulement les vaccinés mais aussi la communauté en réduisant le risque de transmission.
Les données de cette étude ont été recueillies auprès de plusieurs sources différentes. Nos données mondiales ont fourni des informations sur les indicateurs de santé liés au COVID-19, Oxford COVID-19 Government Response Tracker (OxCGRT) a fourni des informations au niveau des pays sur les interventions non pharmaceutiques, et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a fourni des informations sur l’âge. -problèmes liés. Le dernier point de données était le 28e de septembre 2021.
Six pays ont été sélectionnés en fonction de la disponibilité des données et du fait qu’ils ont mis en œuvre la certification COVID-19 entre mai et août 2021. Ces pays étaient le Danemark, la France, l’Allemagne, Israël, l’Italie et la Suisse. Ces six pays ont été comparés à une liste de vingt autres pays qui ont servi de groupe témoin.
Principales conclusions
La principale variable de résultat utilisée pour l’analyse était les doses quotidiennes de vaccin COVID-19 administrées par habitant, en utilisant une moyenne mobile lissée sur sept jours. La principale conclusion était que la certification COVID-19 a entraîné une augmentation rapide des taux de vaccination. L’effet était assez important avant la mise en œuvre et persistait après la mise en œuvre également. Les résultats, cependant, variaient selon les niveaux d’absorption du vaccin avant la mise en œuvre et les raisons de la mise en œuvre.
Des pays comme la France, l’Italie et Israël avec des taux d’utilisation avant l’intervention plus faibles ont montré des effets plus prononcés. Dans le cas de l’Allemagne, qui avait des taux d’absorption élevés, aucun effet significatif n’a été observé. Il en a été de même au Danemark, où l’intervention a été mise en œuvre à un moment où l’approvisionnement en vaccins était faible. Les scientifiques pensent qu’il n’est pas facile d’évaluer l’impact de la certification sur les infections au COVID-19, mais dans l’ensemble, les certificats de vaccin devraient réduire les taux d’infection en encourageant les gens à se faire vacciner.
Les chercheurs ont effectué une analyse détaillée par âge et ont observé que l’absorption la plus élevée était notée chez les moins de vingt ans, suivis par ceux dans la tranche d’âge 20-29. Les interventions ciblées ont également eu des effets intéressants. Lorsqu’un certificat était requis pour accéder à des événements particuliers (boîtes de nuit, événements > 1 000 personnes), le groupe le plus jeune de Suisse affichait la plus forte participation.
Lorsque la certification a été étendue à d’autres contextes, par exemple l’hôtellerie et les loisirs, une augmentation a été observée dans les groupes plus âgés. Les scientifiques ont mentionné que ces résultats devraient être interprétés concernant les niveaux de vaccination, l’hésitation à la vaccination, la confiance des gens dans le gouvernement et ses programmes, et la trajectoire globale de la pandémie. Ils ont également souligné que la certification, en soi, n’est pas une solution miracle pour augmenter le taux de vaccination. La certification doit être associée à d’autres mesures, telles que des interventions géographiquement ciblées.
Conclusion
Cette étude fournit la première évaluation empirique de la relation entre la certification COVID-19 et la vaccination et montre que la certification pourrait augmenter la vaccination. Les scientifiques soulignent que lors de l’interprétation des résultats, il convient également de prendre en compte des facteurs supplémentaires tels que les changements d’âge d’éligibilité et les trajectoires pandémiques. Cependant, il présente certaines limites, notamment l’incapacité d’isoler l’effet des facteurs de confusion (statut socio-économique et origine ethnique) et le manque d’accès à des données granulaires sur l’utilisation en fonction de l’âge pour tous les pays.
Il faut également noter que les certificats de vaccination ont été introduits dans différents pays pour des raisons différentes. La France, l’Italie et Israël ont incité à la vaccination en utilisant la certification pour l’entrée dans les événements ou les paramètres souhaitables. La Belgique, en revanche, voulait éviter le rétablissement des restrictions. Si les résultats de l’étude actuelle devaient être transférés à d’autres contextes, ces aspects contextuels devraient être soigneusement pris en compte.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ou traités comme des informations établies.