Une capacité de diffusion réduite dans la fonction pulmonaire des patients qui ont souffert d’une grave maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a été largement rapportée, ce qui a contribué à certains des symptômes graves associés au COVID-19. De plus, la majorité des patients hospitalisés atteints de COVID-19 ont souffert d’une altération restrictive de la fonction pulmonaire.
Étude: Fonction pulmonaire avant et après COVID-19 chez les jeunes adultes : une étude basée sur la population. Crédit d’image : KZenon / Shutterstock.com
Sommaire
Contexte
Les scientifiques ont exprimé des difficultés à évaluer l’impact de l’infection par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) sur la fonction pulmonaire avec la spirométrie en raison de la grande variabilité de la fonction pulmonaire qui existe entre les individus.
Plusieurs études ont indiqué que les personnes dont la fonction pulmonaire était supérieure à la moyenne présentaient un déclin significatif après la COVID-19. Fait important, ces études ont rapporté que les anomalies pulmonaires survenues lors d’une COVID-19 sévère se sont améliorées après l’élimination du virus.
Récemment, de nombreuses études ont rapporté des symptômes post-COVID, quelle que soit la gravité de la maladie. Cependant, peu de preuves sont disponibles concernant le degré d’altération de la fonction pulmonaire chez les jeunes adultes qui n’ont pas été gravement infectés par le SRAS-CoV-2.
Bien que les patients asthmatiques non sévères ne courent pas le risque de contracter le COVID-19 sévère ou d’être hospitalisés, il est important de déterminer si l’asthme préexistant influence les modifications de la fonction pulmonaire liées à une infection légère ou modérée par le SARS-CoV-2.
À propos de l’étude
dans un nouveau Journal of Allergy and Clinical Immunology: Global étude, les chercheurs évaluent si l’infection par le SRAS-CoV-2 a un impact négatif sur la fonction pulmonaire chez les jeunes adultes qui ont subi une COVID-19 légère à modérée. Dans cette étude, les chercheurs ont en outre analysé si des conditions préexistantes, telles que l’asthme et la sensibilisation allergique, ou l’utilisation de corticostéroïdes inhalés (ICS), affectaient la fonction pulmonaire de la cohorte de l’étude.
Dans cette étude, les candidats de la cohorte basée sur la population Barn, Allergi, Miljö, Stockholm, Epidemiologi (BAMSE) ont été évalués avant (2016-2019) et après le début de la pandémie de COVID-19 (2020-2021). Les chercheurs ont obtenu des données de séropositivité basées sur les taux sériques d’immunoglobuline spécifique au domaine de liaison au récepteur du SRAS-CoV-2 (Ig) G, IgM et/ou IgA.
Le changement moyen de la fonction pulmonaire a été enregistré en pourcentage de la valeur prédite (pp) d’avant à après le début de la pandémie de COVID-19. Les données sérologiques obtenues avant et après le début de la pandémie ont été comparées. Les modifications de la fonction pulmonaire chez les candidats séropositifs ont également été analysées en fonction de la sensibilisation allergique et de l’utilisation autodéclarée des CSI.
Résultats de l’étude
Les auteurs n’ont observé aucune preuve d’altérations de la fonction pulmonaire associées au COVID-19 chez les jeunes adultes asthmatiques ou non. De plus, aucun lien entre la sensibilisation allergique ou l’utilisation des CSI et le changement de la fonction pulmonaire n’a été observé chez les patients séropositifs au COVID-19.
Un petit nombre de participants asthmatiques possédant des anticorps IgM ont présenté une aggravation spirométrique possible par rapport au groupe séronégatif asthmatique, ce qui pourrait être dû à une exacerbation de l’asthme à proximité de l’infection.
Des études antérieures ont montré que les infections respiratoires virales sont des déclencheurs courants d’exacerbations de l’asthme. Ces études ont également révélé que les enfants infectés par le SRAS-CoV-2 n’ont subi aucun dommage à leur fonction pulmonaire.
Un petit nombre d’adultes atteints de COVID-19 ont connu des exacerbations d’asthme ; cependant, la sensibilisation allergique n’a pas affecté la fonction pulmonaire dans le groupe séropositif. L’utilisation de l’ICS n’a pas non plus affecté les résultats du COVID-19 dans la cohorte de l’étude.
Forces et limites
Une force principale de l’étude actuelle est la disponibilité et l’utilisation des mesures de fonction pulmonaire qui ont été enregistrées avant et après la pandémie COVID-19. Ces données ont le potentiel de détecter des modifications mineures de la fonction pulmonaire chez les personnes atteintes de COVID-19 confirmé et de comparer le résultat avec des personnes séronégatives. Dans la cohorte de l’étude, la majorité des participants souffraient d’une maladie bénigne, ce qui reflétait la manifestation de la maladie chez les jeunes enfants infectés par le SRAS-CoV-2.
L’une des principales limites de cette étude est le manque d’informations sur la capacité pulmonaire totale des participants. Bien que des études antérieures liées à la spirométrie normale aient suggéré qu’une déficience restrictive était peu probable, le manque de données dans la présente étude n’a pas permis aux auteurs de tirer une conclusion solide sur la déficience restrictive de la fonction pulmonaire.
Une autre limitation de l’étude est l’inclusion de la séropositivité en tant que marqueur pour le COVID-19 précédent, car les individus avec des réponses d’anticorps faibles ou absentes n’ont pas été pris en compte. Il existe une forte possibilité de réduction des taux d’anticorps chez les personnes infectées au début de la pandémie. Les auteurs ont également indiqué la possibilité d’une mauvaise classification de certains participants avec un précédent COVID-19, ce qui présente la possibilité de résultats biaisés.
conclusion
L’étude actuelle a révélé que les jeunes adultes atteints de COVID-19 léger à modéré ne souffrent pas d’une fonction pulmonaire spirométrique altérée. De plus, aucune preuve n’a été trouvée suggérant que les participants souffrant d’asthme aient subi des dommages à long terme de la fonction pulmonaire. De plus, l’étude actuelle a révélé que la sensibilisation allergique ou l’utilisation récente de CSI n’avaient pas d’impact significatif sur la fonction pulmonaire des participants séropositifs.
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