Une récente eBioMédecine L’étude a révélé des facteurs de risque clés associés au développement du mélanome chez les enfants et les adolescents.
Sommaire
Arrière-plan
Le mélanome est un type de cancer de la peau que l’on retrouve principalement chez les adultes. Bien qu’il s’agisse d’un type courant de tumeur maligne chez les adultes, le mélanome est également présent chez les enfants et les adolescents.
Le taux d’incidence du mélanome chez les enfants de moins de 15 ans est très faible, soit 1,3 pour un million d’enfants ; cependant, ce taux augmente de façon exponentielle avec l’âge. Entre 15 et 19 ans, le taux d’incidence est multiplié par 10. Cette augmentation exponentielle des cas de mélanome avec l’âge a été attribuée à une plus grande exposition cumulée au soleil.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les mélanomes en trois groupes, à savoir les mélanomes conventionnels de type adulte (CM), les mélanomes spitzoïdes (SM) et les mélanomes survenant dans les naevus congénitaux (CNM).
Les cliniciens sont souvent confrontés à des difficultés pour faire la différence entre SM et CM, car les deux manifestent des caractéristiques de lésions bénignes. Il est également important de noter que les mélanomes pédiatriques présentent des symptômes différents de ceux de l’adulte.
Des études génétiques ont révélé que le CM partage un profil génétique similaire à celui du mélanome adulte, notamment en ce qui concerne les mutations motrices qui incluent PTEN, BRAF, CDKN2A délétions, fusions de kinases et expositions aux UV.
Les données relatives au SM et au CNM sont rares ; cependant, un nombre limité d’études indiquent l’association de NTRK1, ROS1et Gènes MET pour l’incidence de SM. Dans le cas des mélanomes pédiatriques, une présence sporadique de gènes de mélanome à haut risque, tels que CDK4 et CDKN2Aa été découvert.
Étant donné que la prévalence du mélanome chez les enfants et les adolescents est rare par rapport aux adultes, peu d’études sont disponibles sur sa biologie, son étiologie et ses caractéristiques tumorales dans les premiers groupes.
À propos de l’étude
L’étude actuelle visait à caractériser le mélanome pédiatrique et à déterminer les altérations génétiques somatiques, ce qui contribuerait au diagnostic précis du SM et du CM.
Au total, 26 enfants et adolescents âgés de moins de 21 ans et ayant reçu un diagnostic de mélanome pédiatrique, c’est-à-dire SM, CM ou d’autres mélanomes (OT), ont été inclus. Tous ont été enregistrés auprès de la biobanque du groupe d’étude polonais sur les tumeurs rares pédiatriques (PPRTSG) de l’université de médecine de Gdansk, ou du registre allemand des tumeurs pédiatriques rares (STEP-Registry). Des échantillons de peau des patients ont été analysés par des dermatopathologistes pour un diagnostic histopathologique.
Résultats de l’étude
Sur les 26 patients pédiatriques, 12 appartenaient au groupe SM, 10 au groupe CM et 4 au groupe OT. L’âge médian des participants était de 12 ans et le suivi médian était de 3,3 ans. Il faut noter que la majorité de la cohorte était féminine, soit environ 62 %.
Environ 50 % des patients présentaient un cancer de la peau aux extrémités, suivi de la tête et du cou. Dans le groupe CM, sur les trois patients ayant présenté une maladie métastatique, deux sont décédés et un a survécu un an après le diagnostic.
L’analyse de survie globale (OAS) à 5 ans a indiqué que tous les patients du groupe SM ont survécu sans maladie, alors que seulement 67 % ont survécu dans le groupe CM.
Cette étude a révélé que l’incidence du mélanome est associée à une chaîne de mutations. Dans la majorité des cas, ces mutations n’apparaissent pas immédiatement après les premiers coups de soleil dans l’enfance, mais des années ou des décennies plus tard.
Dans de rares cas, le mélanome survient dans les premières années. Cette étude a identifié une contribution significative de MC1R variantes germinales et exposition aux rayons UV dans le développement du mélanome chez les enfants et les adolescents.
Au total neuf MC1R des variantes ont été déterminées qui indiquent un risque plus élevé de mélanome chez les individus présentant des phénotypes à risque limité. Un taux élevé de MC1R des variantes ont été détectées chez les patients CM, soit 80 % de ce groupe de patients.
Conformément aux résultats d’études précédentes, la variante R151C était significativement liée au mélanome pédiatrique. De plus, cette étude a détecté des enrichissements en V92M et R160W et en variante rare D84E dans la cohorte pédiatrique de patients atteints de mélanome.
L’étude actuelle a émis l’hypothèse que MC1R les variantes R160W, V92M et R151C augmentent le risque de mélanome pédiatrique et adulte, en particulier en association avec une exposition aux UV.
L’analyse génomique a montré une fréquence allélique (FA) plus élevée pour les trois variantes chez les patients pédiatriques par rapport aux patients adultes atteints de mélanome. Comparé à un seul MC1R variante, une combinaison de CDKN2A transporteurs avec plus d’un MC1R la variante présentait un risque de mélanome plus élevé.
L’étude actuelle a également souligné que les dommages à l’ADN induits par les UV conduisent à la SM dans la population pédiatrique. Les deux groupes présentaient des profils génétiques similaires avec une prévalence commune de BREF et TERTp mutations et dommages à l’ADN induits par les UV.
Le sous-groupe SM n’était pas lié à des mutations conductrices de type adulte, à l’exception de deux CTNB1 variantes de points d’accès, c’est-à-dire S37F et S45F.
Conclusions
La présente étude a indiqué un impact plus élevé de MC1R variantes dans la CM à début précoce chez les patients pédiatriques. Cependant, des études génétiques à grande échelle sont nécessaires pour confirmer cette observation.
Différents sous-types de mélanome peuvent être distingués sur la base de l’approche de séquençage tumoral normal. Ces informations pourraient être utilisées pour concevoir de meilleures stratégies de prévention et de traitement.