Dans une étude récente publiée dans Fertilité humainedes chercheurs ont interrogé des étudiants de premier cycle âgés de 16 à 18 ans sur leurs projets de devenir parents en Angleterre.
Sommaire
Arrière-plan
Le point de vue des adolescents sur la façon d’avoir des enfants est essentiel pour améliorer l’éducation reproductive et sexuelle. En raison des carences en matière de santé reproductive et d’éducation sexuelle à l’école, ils sous-estiment souvent leurs chances de conception et ignorent les conséquences de l’âge sur la fécondité. Une santé reproductive et une éducation sexuelle complètes sont essentielles à la santé et au bien-être, car elles réduisent les idées fausses et permettent aux jeunes de prendre des décisions éclairées tout au long de leur vie reproductive.
Au Royaume-Uni (Royaume-Uni), le programme de biologie n’aborde pas les sujets vitaux en matière de santé reproductive, et connaître les attitudes des adolescents à l’égard de la reproduction est essentiel pour améliorer les programmes existants en matière de relations et d’éducation sexuelle (RSE).
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont interrogé des élèves du secondaire âgés de 16 à 18 ans sur leur opinion sur le fait d’avoir des enfants.
En utilisant la base de données du ministère de l’Éducation de toutes les écoles secondaires d’Angleterre, les relations personnelles et professionnelles et un forum de tuteurs, l’équipe a contacté les écoles et les a invitées à participer à l’étude basée sur une enquête. L’enquête anonyme en ligne de 47 composantes, qui comprenait des questions ouvertes et à choix multiples sur les paramètres démographiques, les connaissances et l’éducation en matière de sexe et de reproduction, ainsi que les attitudes concernant le potentiel d’accouchement, était disponible du 10 mai 2021 au 18 juillet. 2022. La population échantillon était composée de 931 étudiants.
Les chercheurs ont élaboré des questions après avoir examiné le programme RSE d’Angleterre en utilisant des approches d’enquête antérieures. Ils ont utilisé la logique des sauts, guidant certains élèves vers des questions basées sur les réponses antérieures. Ils ont mené des entretiens cognitifs et discuté avec des professionnels de la recherche sur le sujet afin de déterminer la fiabilité des questions et alternatives répertoriées dans l’enquête.
L’équipe a mené des entretiens cognitifs individuels en ligne avec le public ciblé, et cinq étudiants (quatre hommes et une femme) répondaient aux critères de qualification. Au cours des séances d’entretien, ils ont utilisé des approches simultanées de sondage et de réflexion à voix haute, et les cinq participants ont piloté l’enquête de l’étude afin que les chercheurs puissent vérifier la pertinence de la structure de l’enquête, des questions et des alternatives. L’équipe a modifié les questions et les choix de réponses en fonction des commentaires après chaque entretien. Ils ont affiné les questions en consultant d’autres experts en santé reproductive qui avaient auparavant créé des enquêtes comparables.
L’équipe a examiné les réponses qualitatives à plusieurs reprises pour se familiariser avec le contenu, a trouvé les codes initiaux et les a organisés en sujets pertinents. Ils ont minutieusement analysé et nommé les thèmes. Le chercheur principal a dirigé l’analyse, qui comprenait des discussions concernant l’attribution des thèmes. Certains élèves ont formulé de brèves remarques, mais la plupart en ont formulé de longues. Ils ont analysé les données qualitatives par thème et utilisé des statistiques descriptives et des tests du chi carré pour examiner les données quantitatives.
Résultats
Parmi les participants, 64 % souhaitaient être parents et 49 % envisageaient d’avoir deux enfants. Les étudiants qui préfèrent ne pas être parents citent l’état instable et instable du monde, l’anxiété parentale, la conviction que les enfants ne sont pas nécessaires et les liens désagréables avec la gestation et l’accouchement. Quelques participantes étaient préoccupées par les défis et les risques liés à la grossesse et à l’accouchement, pensant que la procédure nuirait de manière permanente à leur corps et aurait une influence négative sur leur bien-être psychologique par la suite.
De nombreux étudiants (45 %) craignaient d’avoir des enfants, citant des craintes quant à leur capacité à avoir des enfants en bonne santé et à la vie que leurs enfants pourraient mener. L’équipe a identifié les six thèmes suivants dans leurs réponses à la question sur les préoccupations liées à la maternité : inquiétudes, doute de soi, santé et bien-être, investissement important, obstacles aux objectifs personnels et non-inclusion des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. (LGBTQ+).
Les étudiants ont remis en question leurs capacités à être de bons parents, reflétant la peur et le doute d’eux-mêmes d’être qualifiés de mauvais parents. Ils pensaient que devenir parent impliquerait plusieurs engagements financiers et émotionnels auxquels ils n’étaient pas préparés. Certains étudiants souffrant de problèmes médicaux héréditaires craignaient de devenir parents car ils ne voulaient pas que leur progéniture hérite de leurs maladies.
Pour plusieurs raisons, certains étudiants choisissent l’adoption plutôt que d’avoir leurs enfants. Certaines personnes ont exprimé leur anxiété à propos de la grossesse et du travail et ont souhaité l’adopter pour éviter les tensions mentales et physiques qui en découlent. Les étudiants de la catégorie LGBTQ+ considéraient l’adoption comme un choix plus réalisable pour avoir des enfants que le recours à des techniques de procréation assistée coûteuses. Les étudiants redoutent souvent d’avoir des enfants par erreur parce qu’ils ne connaissent pas les taux de conception et les méthodes d’avortement. Ils s’inquiètent également du départ de leur conjoint ou d’une demande de divorce après avoir eu des enfants et de la probabilité que leur progéniture souffre de déficiences, de troubles génétiques, soit en mauvaise santé ou soit LGBT.
Conclusion
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude ont révélé les préoccupations parentales des élèves anglais âgés de 16 à 18 ans, soulignant la nécessité d’un programme spécialisé en matière de santé reproductive et d’éducation sexuelle. Les peurs et les incertitudes concernant la maternité ont un impact sur leur prise de décision, de nombreuses étudiantes exprimant leur désintérêt en raison de problèmes de grossesse et d’accouchement. Une éducation inadéquate à la fécondité accroît les opinions défavorables des étudiants concernant la reproduction. L’étude recommande une formation interdisciplinaire axée sur les interconnexions climatiques et biologiques afin de mettre l’accent sur les taux de fécondité et les ressources.