La fonction microvasculaire est plus faible chez les hommes noirs suite à un diagnostic récent de cancer de la prostate, par rapport aux hommes blancs, selon des chercheurs du Medical College of Georgia. Les chercheurs présenteront leurs travaux cette semaine à l'American Physiology Summit, la réunion annuelle phare de l'American Physiological Society (APS), à Long Beach, en Californie.
Il est largement documenté qu’il existe des disparités raciales dans l’évolution du cancer de la prostate. Le but de cette étude était d’évaluer de manière exhaustive la santé vasculaire des hommes noirs et blancs qui étaient dans les trois mois suivant le diagnostic du cancer de la prostate. Dans ce cas, les chercheurs ont examiné 28 hommes chez qui on avait récemment diagnostiqué un cancer de la prostate (10 blancs et 18 noirs). Ils ont évalué la santé vasculaire en mesurant la fonction des gros vaisseaux sanguins (dilatation de l'artère brachiale), la fonction des petits vaisseaux sanguins (flux sanguin microvasculaire) et la rigidité artérielle. Les chercheurs ont déterminé que les hommes noirs avaient une fonction microvasculaire significativement inférieure à celle de leurs homologues blancs. Une altération de la fonction microvasculaire est souvent un signe précoce de risque de maladie cardiaque.
Les hommes noirs de cette étude étaient quatre ans plus jeunes que les participants blancs. La différence d'âge suggère que le dysfonctionnement microvasculaire pourrait également accélérer le vieillissement vasculaire et contribuer à la disparité raciale en matière de maladies cardiovasculaires suite à un diagnostic de cancer de la prostate.
Les chercheurs espèrent que ces découvertes mèneront à de nouveaux traitements pour aider à éliminer les disparités raciales et à améliorer les résultats du cancer de la prostate entre les hommes noirs et blancs.
Comprendre comment la race influe sur l’évolution de la santé vasculaire après le diagnostic du cancer de la prostate conduira à des stratégies thérapeutiques plus efficaces pour réduire la charge cardiovasculaire associée au cancer.
Abigayle Simon, étudiante en médecine au Medical College of Georgia et auteur principal de l'étude