Dans une étude récente publiée dans PLoS ONEles chercheurs ont étudié si les altérations chimiosensorielles associées à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) étaient prédictives des réponses sérologiques contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) chez les résidents des États-Unis (États-Unis).
Arrière plan
Les altérations du goût et de l’odorat sont étroitement associées au COVID-19 et pourraient être liées à une évolution plus indolente de l’infection. Cependant, les données sur les taux de réponse immunitaire sérologique chez les patients atteints de COVID-19 léger sont limitées.
À propos de l’étude
Dans la présente étude transversale, les chercheurs ont caractérisé le développement de titres d’IgM (immunoglobuline M) ou d’IgG de protéine de pointe (S) anti-SRAS-CoV-2 chez les personnes positives pour le SRAS-CoV-2 présentant une perte de goût et d’odorat pour l’exploration clinique Symptômes de la COVID-19 qui pourraient le plus fortement prédire des réponses sérologiques robustes.
L’étude a été menée entre avril et juin 2020 sur 306 adultes convalescents COVID-19 qui se sont portés volontaires pour un don de sang suite à une infection perçue par le SRAS-CoV-2. Les personnes ont été inscrites pour CPT (essais plasmatiques convalescents) au centre médical Irving de l’université NewYork-Presbyterian/Columbia suite à une histoire récente de COVID-19.
Le statut sérologique du SRAS-CoV-2 confirmé par la réaction en chaîne par polymérase (PCR), les symptômes cliniques de la COVID-19 ressentis au moment de l’infection et le déroulement du traitement ont été documentés au moment de l’analyse sérologique. La fonction chimiosensorielle a été évaluée sur la base des déficits perçus par le patient. Les titres d’IgG et d’IgM anti-S ont été mesurés à l’aide de dosages immuno-enzymatiques (ELISA) et représentaient respectivement des réponses humorales durables et primaires.
Les personnes incluses avaient des antécédents de COVID-19, avaient ≥ 2,0 semaines après la résolution des symptômes aigus de COVID-19 et ne présentaient aucun signe d’infection active par le SRAS-CoV-2 au moment du don de sang, sur la base de radiographies pulmonaires, oxymètre de pouls constatations ou besoins de ventilation mécanique. Les participants à l’étude étaient séronégatifs pour les infections transmises par transfusion sanguine [such as those caused by HBV (hepatitis B virus), HIV (human immunodeficiency virus), WNV (west Nile virus), hepatitis C viruses (HCV), HTLV-I/II (human T-lymphotropic virus types I and II), Zika virus, and Trypanosoma cruzi).
The team excluded individuals who had received antiviral therapy within 24.0 hours of blood donation, needed extracorporeal membrane oxygenation or mechanical ventilation for ≥5.0 days, had severe multiorgan dysfunction, pregnancy, IgA deficiency, or prior history of allergy reactions after blood transfusions. All participants filled out surveys evaluating (i) the subjective taste and smell function at baseline and during SARS-CoV-2 infection; (ii) symptoms included in SNOT-22 (Sino-nasal Outcome Test-22) rhinology domain; (iii) COVID-19-associated symptom history; and (iv) SARS-CoV-2 testing history.
Results
Initially, 2,915 individuals were screened from the convalescent plasma trial cohort, of which 1,556 were eligible to fill out chemosensory dysfunction questionnaires. However, 1,495 individuals consented to participate and filled out the questionnaires, of which only 306 individuals were eligible for blood donation and successfully donated blood.
Among the 306 study participants, 196, 195, and 177 individuals documented reported subjective smell, taste, and simultaneous chemosensory (smell and taste) dysfunction, respectively, during the initial 14 days of SARS-CoV-2 infection. The median value for the participants was 39 years, 64% (n=196) of them were women, and 86% were Whites.
Prior to data adjustments, the odds of developing suprathreshold IgG titers were 2.0-fold greater among individuals who documented smell alterations and 2.02-fold greater among individuals who documented taste alterations in comparison to individuals with normal taste and smell. Multivariable logistic modeling with data adjustments for age, sex, age, ethnicity/race, duration of symptoms, smoking habits, and comorbidities index scores showed that altered taste, and smell could significantly predict positive anti-S IgG humoral response [smell odds ratio (OR) = 1.9; taste OR = 2.0].
Parmi 187 réponses valides pour l’évaluation du dysfonctionnement de l’odorat, 135 (72 %), 37 (20 %), trois (2,0 %) et 10 (cinq %) réponses concernaient respectivement les perceptions absentes, supérieures, inférieures, déformées et étranges. . Parmi 266 individus avec des données IgG complètes, des titres d’IgG anti-S détectables ont été observés chez 66 % (n = 176). Une proportion significativement plus élevée de femmes (79 %) étaient séronégatives au SRAS-CoV-2.
Une proportion significativement plus élevée de participants (72 %) présentant un dysfonctionnement de l’odorat et du goût (71 %) a montré des titres d’IgG anti-S positifs que des réponses séronégatives pour le SRAS-CoV-2. Le sexe masculin était un facteur prédictif significatif de réponses humorales anti-IgG positives (OR = 2,8) après ajustements olfactifs. Les réponses humorales ne différaient pas significativement selon l’âge, l’ethnicité/la race, les admissions à l’hôpital, les habitudes tabagiques et la durée de la COVID-19.
Dans l’ensemble, les résultats de l’étude ont montré qu’un dysfonctionnement chimiosensoriel subjectif, tel qu’un dysfonctionnement auto-documenté du goût ou de l’odorat, pouvait fortement prédire les réponses sérologiques au SRAS-CoV-2. Les résultats pourraient être utiles pour le conseil aux patients. Cependant, de futures études longitudinales doivent être menées pour améliorer la compréhension de l’apparition des symptômes et de la durée des réponses sérologiques chez les individus positifs au SARSC-CoV-2.