Une étude récente publiée dans Réseau JAMA ouvert ont examiné les associations entre l’utilisation d’antagonistes des récepteurs des leucotriènes (LTRA) pendant la grossesse et le risque d’événements neuropsychiatriques (EN) chez la progéniture.
Arrière-plan
Les LTRA sont utilisés pour traiter les maladies respiratoires allergiques, telles que la rhinite allergique et l’asthme. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis (États-Unis) a surveillé les données post-commercialisation au fil des ans pour évaluer le risque potentiel d’EN dû au montélukast. En 2020, la FDA a publié un avertissement encadré d’EN graves liés à l’utilisation du montélukast. De plus, il existe des preuves contradictoires concernant l’utilisation des LTRA dans le contexte du risque NE.
L’étude et les conclusions
Dans la présente étude, les chercheurs ont évalué si l’utilisation des LTRA pendant la grossesse était associée au risque de développer des EN chez la progéniture. Ils ont identifié des femmes enceintes et leurs enfants à Taïwan entre 2009 et 2019 à partir de la base de données de recherche sur l’assurance maladie nationale. Les critères d’éligibilité étaient les femmes enceintes sans naissances multiples qui souffraient d’asthme/rhinite allergique et les descendants sans affections congénitales.
Les chercheurs ont défini l’exposition comme ayant des prescriptions pour les LTRA pendant la grossesse. Ils ont utilisé l’appariement des scores de propension pour contrôler les différences entre les utilisateurs de LTRA et les non-utilisateurs au départ. Les résultats étaient des diagnostics de syndrome de Tourette, de trouble du spectre autistique (TSA) ou de trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH) chez les enfants.
Les résultats ont été identifiés à l’aide des codes de la Classification internationale des maladies, neuvième révision, modification clinique (ICD-9-CM) pour 2009-15 et des codes ICD-10-CM pour 2016-19. Les associations entre l’utilisation prénatale des LTRA et les EN chez les enfants ont été estimées à l’aide de modèles à risques proportionnels de Cox. Des associations supplémentaires entre la durée d’exposition aux LTRA (jusqu’à et plus de quatre semaines), la dose cumulée (jusqu’à et au-dessus de 170 mg) et les EN ont été étudiées.
Au total, 576 157 paires de mères et de progéniture ont été initialement identifiées. Après appariement des scores de propension, 19 863 enfants non exposés et 1 988 enfants exposés aux LTRA ont été inclus. Il n’y avait pas d’associations significatives entre l’exposition prénatale aux LTRA et les résultats (TDAH, syndrome de Tourette et TSA) chez la progéniture. La durée de l’exposition aux LTRA et la dose cumulée n’étaient pas associées aux résultats chez les enfants.
conclusion
En résumé, l’étude a été la première à examiner les associations entre l’exposition aux LTRA pendant la grossesse et le risque d’EN chez les enfants. Les auteurs ont noté que l’utilisation prénatale des LTRA n’était pas associée à un risque plus élevé de TSA, de syndrome de Tourette et de TDAH chez les enfants.
Les limites de l’étude étaient la conception non randomisée et l’incapacité d’évaluer le risque au-delà des premières années de vie. Ces résultats peuvent rassurer les cliniciens sur le fait que les LTRA prescrits pendant la grossesse n’augmentent pas le risque d’EN chez les enfants. Néanmoins, d’autres études devraient confirmer ces résultats.