Un nouveau PLOS Un Un article de journal par des chercheurs de l’Université de Louisville a souligné les perceptions du public sur la surveillance des égouts et les problèmes de sécurité associés à la surveillance des eaux usées qui pourraient être modifiés par des programmes éducatifs. Ces résultats fourniront des informations vitales pour affiner les politiques, l’application et les mesures réglementaires relatives à l’épidémiologie des eaux usées et améliorer l’acceptation par le public.
Étude : Perceptions du public à l’échelle nationale concernant l’acceptation de l’utilisation des eaux usées pour la surveillance de la santé communautaire aux États-Unis. Crédit d’image : Daniel Jedzura/Shutterstock
Arrière plan
La surveillance des égouts est devenue une composante potentiellement nouvelle et rentable de la surveillance de la santé publique. La surveillance des eaux usées implique la collecte d’échantillons regroupés à partir des systèmes d’égouts au niveau communautaire ou institutionnel. Les égouts servent d’agrégat pour les déchets humains au niveau communautaire et de modèle pour la surveillance communautaire.
La surveillance des égouts peut fournir des informations précieuses sur les virus, bactéries et protozoaires pathogènes qui prévalent dans une communauté. En ce qui concerne la santé publique, les programmes de surveillance des eaux usées découvrent des infections et des maladies qui peuvent s’être échappées ou qui sont sous-déclarées par les systèmes de surveillance standard et pourraient potentialiser les épidémies.
Par exemple, la surveillance des eaux usées a été utilisée pour détecter et suivre les épidémies de coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2). Au cours des premières phases de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), des modifications des contraintes sociales ont été mises en œuvre en fonction des niveaux d’infection de la communauté. On s’est demandé si les données de surveillance des eaux usées pouvaient être utilisées comme preuve pour modifier les comportements sociaux et les protocoles d’isolement.
L’étude
La présente étude a exploré si les perceptions du public concernant la surveillance des eaux usées peuvent être utilisées comme outil de surveillance de la santé publique – grâce à une enquête administrée à un échantillon d’individus à travers les États-Unis.
L’étude visait à évaluer les connaissances en matière de surveillance des égouts, la sensibilisation, l’acceptabilité, la confidentialité et les variables qui affectent la sensibilisation d’un individu à l’accord de surveillance des égouts.
Les résultats ont fourni des informations sur l’acceptation de la surveillance des égouts et peuvent guider la formulation de politiques sur l’expansion des applications de surveillance des égouts aux niveaux national et local.
Les participants ont été recrutés en ligne via Qualtrics XM, un fournisseur de panel de recherche national invité au hasard à participer à l’enquête. Cette enquête comportait trois volets : des questions sur les connaissances en matière de surveillance des égouts et son acceptation ; les questions démographiques, comme l’âge, l’identité de genre, la géographie, la race, l’origine ethnique, le niveau d’éducation et le revenu ; et un questionnaire sur l’attitude à l’égard de la vie privée (PAQ) pour évaluer les limites générales de la vie privée.
Localisation des répondants
Les résultats
Dans l’ensemble, 3 083 participants ont répondu à des questionnaires sur la surveillance des égouts en tant qu’outil de surveillance de la santé publique qui évaluait leurs connaissances, leurs perceptions et leurs préoccupations en matière de confidentialité.
Environ la moitié des répondants ne savaient pas si le COVID-19 pouvait être détecté dans les eaux usées. Les habitants des États-Unis (É.-U.) étaient généralement moins au courant de la surveillance des égouts que des autres types de surveillance de la santé publique.
Les répondants––tels que mesurés par le PAQ––ont montré des niveaux modérés de préoccupations en matière de confidentialité, avec des niveaux plus élevés de préoccupation concernant les informations personnelles et des niveaux inférieurs pour les informations financières.
La majorité des répondants étaient favorables à la surveillance des égouts, en particulier pour identifier les toxines, les maladies et les menaces terroristes, avec un niveau de préférence décroissant dans la séquence donnée. Alors que le soutien semblait se détériorer pour évaluer les comportements et l’état de santé de la population, tels que le mode de vie, l’alimentation et la maladie mentale.
Il n’y avait pas de problèmes de confidentialité importants associés à la surveillance des égouts à travers le pays. Notamment, l’échantillonnage à l’échelle de la ville a recueilli un plus grand soutien que celui à une échelle plus étroite.
La surveillance des égouts est une technologie émergente, donc dans les zones où la surveillance de la santé publique est relativement inconnue, les programmes éducatifs peuvent s’avérer avantageux pour modifier les perceptions du public. Les résultats de cette enquête montrent que bien que les connaissances et la sensibilisation liées à la surveillance des égouts soient faibles, la population américaine est précise sur ce qui est et n’est pas approprié pour la surveillance ; l’opinion publique doit être prise en compte.
L’étude comportait quelques mises en garde – le fait que les participants étaient auto-sélectionnés et que la nature de l’enquête était dissimulée jusqu’à ce que les participants satisfassent aux exigences d’inclusion. De plus, les enquêteurs peuvent avoir eu un biais d’auto-sélection; les répondants étaient plus âgés, plus riches, mieux éduqués et originaires de la banlieue ; les résidents des zones rurales ont été exclus et la recherche s’est limitée aux États-Unis
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les attitudes du public à l’égard de l’utilisation des égouts pour la surveillance de la santé communautaire dans le monde.