Dans un article récent publié dans le BMJles chercheurs ont évalué l’effet des vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) sur les patients atteints de longue durée de COVID.
Sommaire
Arrière-plan
Il est bien reconnu que la vaccination contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) réduit efficacement le risque d’hospitalisation, de mortalité et de réinfection. Cependant, les études n’ont pas suffisamment étudié ses effets chez les personnes précédemment infectées par le SRAS-CoV-2 et vivant avec des séquelles post-aiguës du SRAS-CoV-2 (PASC) ou du COVID long.
À propos de l’étude
L’étude ComPaRe est en cours en France dans le cadre de leur programme de recherche ComPaRe. Il recrute en ligne des patients COVID-19 atteints de maladies chroniques dans toute la France. Les individus de la e-cohorte ComPaRe avaient été infectés par le SRAS-CoV-2 avec des symptômes persistants pendant plus de trois semaines ; au moins un de leurs symptômes indiquait qu’ils avaient un long COVID au départ.
Dans la présente étude, les chercheurs ont effectué une émulation d’essai cible chez des adultes (âgés de ≥ 18 ans) inscrits dans la e-cohorte ComPaRe avant le 1er mai 2021. Ils ont évalué comment la première dose du vaccin COVID-19 a affecté la vie de ces patients, socialement et professionnellement, et ont aggravé ou amélioré leurs longs symptômes de COVID. À cette fin, ils ont enregistré le nombre de symptômes COVID longs, le taux de rémission, si cela s’est produit, et les patients signalant des symptômes inacceptables à 120 jours.
Selon l’Office for National Statistics du Royaume-Uni, 90% des patients atteints de COVID depuis longtemps présentent des symptômes jusqu’à un an après l’infection initiale, et 67% ne reprennent pas l’efficacité du travail pré-COVID. Ainsi, les rapports selon lesquels les vaccins COVID-19 améliorent les longs symptômes COVID sont encourageants. Une étude non évaluée par des pairs menée auprès de 900 patients au Royaume-Uni a révélé que la vaccination réduisait la probabilité de longs symptômes de COVID ; cependant, ils n’avaient pas de groupe témoin pour la comparaison.
Les mécanismes qui le régissent restent également insaisissables. Peut-être que la vaccination élimine le réservoir viral ou augmente les titres d’anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV-2, ou les deux, au profit des patients COVID de longue date. Comme résultat principal, l’équipe a obtenu un score de comptage des symptômes pour chaque participant à l’aide d’un long outil de symptômes COVID.
Les scores variaient entre zéro et 53, où zéro indiquait une rémission de la maladie et des scores croissants reflétaient la détérioration de la qualité de vie due au long COVID. Ils ont également utilisé un outil d’impact COVID long pour évaluer l’effet du COVID long sur le travail, la famille et la vie sociale des patients. Les scores variaient entre zéro et 60, où 60 indiquait l’impact maximal.
Résultats
Seuls 910 inscrits à la e-cohorte ComPaRe long COVID ont fourni leur statut vaccinal, dont 733 femmes, et leur âge médian était de 47 ans. La période entre l’apparition des symptômes et la ligne de base était de 10,7 mois. Parmi 455 personnes vaccinées, 359, 48, 47 et un patient ont reçu respectivement les vaccins BNT162b2, ChAdOx1, ARNm-1273 et Ad26.COV2.S. Les 455 patients du groupe témoin présentaient des caractéristiques similaires à celles des individus du groupe vacciné.
La première dose de vaccin COVID-19 a été associée à une diminution de la gravité des symptômes longs de COVID. En outre, il a réduit l’effet indésirable sur la vie professionnelle, sociale et familiale du patient quatre mois après le début de l’étude. Comparé à 27 personnes du groupe témoin, le taux de rémission des symptômes longs de la COVID était presque le double chez 57 personnes composant le groupe vacciné (7,5 % contre 16,6 %). Le score moyen sur l’outil long des symptômes COVID était de 13 et 14,8 dans les groupes vaccinés et témoins, respectivement.
Alors que les effets secondaires de la vaccination étaient rares, survenant chez seulement 0,4 % des participants, un patient sur 13 a signalé une réduction notable des effets indésirables du long COVID sur sa vie. Conformément aux rapports précédents, certains patients ont également connu une aggravation de la maladie ou une rechute.
conclusion
Selon les auteurs, il s’agit de la première étude qui a montré que la vaccination contre le COVID-19 était une intervention fructueuse pour réduire le fardeau du long COVID sur les systèmes de santé. Des millions de personnes vivent avec cette condition, et beaucoup d’autres pourraient être à risque à l’avenir.
Sur la base des découvertes de cette étude, le long COVID se manifeste parce qu’un réservoir persistant de SRAS-CoV-2 ou des fragments de virus dans le corps stimulent en permanence le système immunitaire. Une étude récente a détecté des glycoprotéines de pointe du SRAS-CoV-2 dans le système circulatoire de patients infectés par le SRAS-CoV-2 il y a un an. Si la vaccination gère cette condition, les études futures devraient explorer les causes du long COVID pour éclairer le développement d’interventions plus efficaces. De même, l’examen des caractéristiques des patients dont l’état s’est amélioré après la vaccination contre le COVID-19 pourrait aider à identifier de nouvelles cibles pour les thérapies longues contre le COVID.